Dans un contexte boursier plutôt chahuté, faut-il plutôt opter pour des fonds en euros ou tout simplement abonder ceux que l’on avait déjà ? Les chiffres présentés en début de mois par la MACSF sur son activité épargne retraite inclinent pour l’heure à cette stratégie prudente, au moins tant que les marchés ne se seront pas assagis. Sur 2011, les responsables du groupe, Marcel Kahn, son directeur général, et Aymeric Oudin, directeur délégué, espèrent ainsi afficher «l’un des meilleurs rendements du marché». Malgré la crise, RÉES AMAP, leur produit phare d’assurance-vie en euros, affiche une performance (nette de cotisations) de + 3,65% après + 4,05% en 2010. Un taux plus qu’honnête par les temps qui courent, comparable d’ailleurs à celui de son fonds multisupports qui tourne entre 3,70 % et 3,40 % selon les fonds placés. RÉES Fonds de Pensions Avenir, le produit Madelin du groupe pour la retraite, faisant encore un peu mieux avec +3,80 % (après +4,20 % en 2010). Pour ce type de produits, la presse spécialisée estime que les rendements affichés par les autres assureurs-vie s'étalent entre 2,85 % et 4 % au titre de 2011. En comparaison, des produits plus dynamiques, mais aussi plus risqués (comme les profils "équilibre" et "dynamique" du Multisupport) sont évidemment en repli, victimes de la conjoncture.
Bonnes performances
Même si elle a réalisé une moindre collecte épargne retraite qu’en 2010, la MACSF totalise tout de même 775 millions d’encours supplémentaires sur un marché pourtant nettement à la baisse. L’essentiel de la progression a été fait sur les Fonds euros RES qui représentent au total 16 milliards d’euros sur les 17,5 des encours épargne retraite gérés par le groupe mutualiste. Ces bonnes performances, s’expliquent par la stratégie du groupe qui a, par exemple réduit encours d’année sa part d’investissements dans les pays périphériques. Les investissements dans ces pays représentent 4,29 % de ses actifs (dont moins de 1 % pour la Grèce) désormais, soit une réduction d’un tiers par rapport au début de l’année. «Cette exposition est parfaitement gérable et absorbable,» rassure Marcel Kahn. Pour servir des taux nets à peine moindres que ceux des exercices prédcédents sur les fonds en euros, la MACSF a également mis à contribution 30 % d’une provision pour excédent qu’elle ponctionne quand la conjoncture est délicate et qu’elle abonde dans les années plus fastes.
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