DE NOTRE CORRESPONDANTE
«LES SALAIRES sont au plus bas, mais les oliviers sont là.» C’est par ce slogan imagé que les infirmières de l’hôpital Saint- Joseph, en grève pour la première fois dans l’histoire de cette structure privée à but non lucratif, ont accueilli le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, venu inaugurer le pôle parents-enfants de cet établissement, une structure ultramoderne destinée à accueillir 3 500 accouchements en 2006.
Les infirmières exprimaient leur ras-le-bol devant «une charge de travail croissante sans aucune reconnaissance et des salaires de misère». Même si le ministre leur a répondu : «J’aime les infirmières et j’ai besoin de vos conseils.»
Il n’a rien promis au directeur général de l’établissement et à son président qui ont exprimé leurs préoccupations au sujet de la reconstruction de l’hôpital. Ce projet ambitieux s’organise pour une refonte globale, fonctionnelle et architecturale de Saint-Joseph à une échéance de dix ans, telle que l’a définie le schéma directeur adopté récemment.
Mais, si le pôle parents-enfants a été entièrement financé par la fondation Saint-Joseph, cela ne pourra être le cas de l’ensemble du projet. «On ne pourra pas financer seuls les 150millions d’euros nécessaires à ce schéma directeur. Nous n’avions eu aucun crédit pour le plan Hôpital 2007, confirme Bernard Monier, directeur général de l’hôpital Saint-Joseph. Nous espérons vraiment pouvoir l’obtenir sur le plan 2012.»
L’hôpital des quartiers sud.
Cet hôpital qui se définit comme le premier hôpital privé à but non lucratif de France a pour ambition de devenir le grand hôpital généraliste des quartiers sud de Marseille.
Le ministre n’a pas été plus prodigue quand il est allé inaugurer le centre de néphrologie et de transplantation rénale de la Conception, la seconde réalisation d’envergure des hôpitaux de l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille (Aphm).
Pourtant, le maire UMP, Jean-Claude Gaudin, avait suggéré à Xavier Bertrand de «faire une annonce sur une orientation future et visionnaire», alors que les hôpitaux se plaignent de gros problèmes de trésorerie pour cette année. Le ministre a quelque peu éludé la question. «Les moyens vont normalement progresser cette année», a-t-il déclaré avant d’ajouter : «On n’a jamais vu un hôpital fermer le 15novembre par manque de crédits.»
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