Après la calamiteuse fermeture de l’Institut de Médecine Tropicale du Service de Santé des Armées (IMTSSA), victime expiatoire de choix politiques éhontés, c’est grâce à la providentielle obligeance de l’hôpital La Timone que le Groupe d’intervention en santé publique et épidémiologie (GISPE) a, cette année encore, pu relever le défi de tenir à Marseille la vingtième édition des Actualités du Pharo.
Nous étions 196 inscrits, de France et d’Afrique, plus des invités, dans le grand amphithéâtre qui nous accueillait.
Le thème de cette session « Les maladies non transmissibles en zone tropicale » était bien dans l’air du temps, ainsi qu’il apparaît dans « le Quotidien » du 15 septembre (« Des pathologies chroniques… souvent évitables »).
À cette dernière grand-messe de la pathologie tropicale dans notre pays, qui fut en d’autres temps un phare dans ce domaine, le service de santé des armées a désormais résolument tourné le dos.
Que sont les agrégés du Pharo devenus ? Dans la ville qui les vit naître, au rendez-vous de la mémoire, j’en ai compté trois. Hors d’âge, certes, mais du meilleur !
Un flash d’actualités traitant de l’épidémie à virus Ebola en Guinée fut pour les anciens du service de santé des armées l’amère constatation que la médecine militaire française désertait un champ où elle avait acquis une expertise séculaire.
Au fil des ans, je reconnais de moins en moins de visages dans ces manifestations auxquelles je reste très attaché. Aussi, grande fut ma satisfaction de retrouver lors de celle-ci un ancien VSN (Volontaire du Service National) que j’avais reçu à l’hôpital Grall de Saïgon en 1974. (…)
Après les deux journées studieuses, particulièrement denses, à un rythme soutenu, où mon assiduité ne s`est jamais démentie, je me suis, n’ayant à 85 ans d’autre handicap que des ans l’irréparable outrage, consacré à redécouvrir la cité phocéenne, bien relookée depuis l’époque où, jeune médecin-lieutenant des Troupes Coloniales, je débarquais il y a soixante ans, plein d’enthousiasme, à L’École d’Application du Pharo. C’est dans cet exercice de filiale piété à notre alma mater que j’ai été amené à déplorer, au cours de ma déambulation citadine, l’absence de toilettes publiques. Au point que j’allais en faire la remarque à l’Office du tourisme sur la Canebière. Sans éveiller d’attention particulière… Et je pris toute la mesure du problème en lisant sur une affiche à l’entrée de la Cathédrale La Major, qui est plus vaste que Saint-Pierre de Rome : « Il n’y a pas de toilettes dans l’église. »
Je me permets d’implorer les confrères marseillais compatissants, et il doit bien s’en trouver dans les instances appropriées, afin qu’ils fassent ouvrir au plus vite de ces lieux qu’on appelle d’aisances.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature