LA LEISHMANIOSE fait partie du groupe des maladies négligées. Zoonose due à un protozoaire flagellé appartenant au genre Leishmania, la maladie reste rare en France. Le Centre national de référence des leishmanioses (Cnrl) a recensé, pour l'année 1999, 24 cas de leishmaniose contractée sur le territoire métropolitain, essentiellement dans les départements et les régions du Sud*. La forme viscérale due à Leishmania infantum est plus fréquemment rencontrée. La maladie se transmet via la piqûre d'un phlébotome, petit insecte velu particulièrement actif à la tombée de la nuit. L'homme et certains mammifères – en France, essentiellement le chien – sont des réservoirs possibles du parasite.
Rare chez l'homme, la maladie peut être mortelle en l'absence de diagnostic et de traitement ciblé. Après une incubation de un à six mois, une leishmaniose viscérale peut être évoquée devant une fièvre irrégulière, une asthénie, un amaigrissement, des ganglions, une splénomégalie importante et une anémie, une hépatomégalie modérée.
La leishmaniose est, en revanche, la première parasitose du chien, et son issue est souvent fatale.
En l'absence de vaccin animal ou humain, la prévention repose sur la lutte contre les vecteurs dans les zones d'endémie : insecticides à activité rémanente à l'intérieur et autour des habitations, en particulier dans la niche du chien. L'OMS recommande l'usage systématique d'un collier imprégné de deltaméthrine (insecticide) sur les chiens. A l'initiative du Laboratoire Intervet (spécialiste de santé animale), une campagne d'information radio est lancée en direction des propriétaires d'animaux domestiques. A partir du 1er mars, des affiches et des brochures seront disponibles chez les vétérinaires et sur Internet (www.lasantedemonchien.info).
* La maladie est, en revanche, fréquente dans les DOM-TOM, en particulier en Guyane.
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