COMME LE RAPPELLE le Dr Bernard Vaisse, un nombre très faible d’hypertendus diabétiques atteint l’objectif tensionnel inférieur à 130/80 mmHg et, en fait, de 47 à 56 % ne bénéficient que d’une monothérapie alors qu’une polythérapie s’impose le plus souvent. Et lorsqu’il existe une protéinurie > 1 g/l, les nouvelles recommandations de la HAS (Haute Autorité de santé) préconisent de faire baisser la tension à 125/75 mmHg. Plusieurs études portant sur les diabétiques hypertendus sont en faveur d’une prescription en première intention de bloqueurs du système rénine-angiotensine (IEC et ARA II), puis d’y associer un diurétique, voire un troisième médicament hypotenseur. La prise en charge doit être globale et intensive, afin de prévenir à la fois les événements cardio-vasculaires et l’altération de la fonction rénale (précédée par l’apparition d’une microalbuminurie) ; d’autant que la découverte de l’insuffisance rénale à un stade tardif limite les possibilités thérapeutiques.
Les bloqueurs du système rénine-angiotensine.
Des études récentes ont montré que les bloqueurs du système rénine-angiotensine (IEC ou ARA II) permettent de retarder la survenue ou la progression de la néphropathie diabétique et qu’ils sont d’autant plus efficaces que le traitement est commencé précocement.
En ce qui concerne le syndrome métabolique, qui touche 25 % de la population générale, il doit être traité énergiquement chez les patients hypertendus. Tous les ARA II n’ont pas le même effet sur le contrôle métabolique. Le telmisartan est capable aussi d’activer les récepteurs Ppar-gamma, des récepteurs nucléaires qui jouent un rôle dans la lutte contre la résistance à l’insuline au niveau du tissu adipeux, des muscles squelettiques et du foie. Le telmisartan possède une structure chimique différente des autres sartans, un volume de distribution importante, une demi-vie particulièrement longue et une grande lipophilie ; il est bien toléré et n’entraîne pas de rétention hydrique ou de prise de poids. Deux études (OnTarget et Transcend), portant sur plus de 30 000 patients hypertendus et dont les résultats sont attendus pour 2008, se penchent à la fois sur les critères cardio-vasculaires (réduction de la morbi-mortalité) et métaboliques (prévention du diabète) : l’une compare le telmisartan au ramipril et à la combinaison de ces deux médicaments, l’autre compare le telmisartan versus placebo.
Infarctus, angioplastie et thrombolyse.
A la phase aiguë de l’infarctus du myocarde, l’angioplastie reste la technique de référence ; toutefois, si elle ne peut pas être proposée dans un délai suffisamment court, la thrombolyse est réalisée dans les trois premières heures après le début des symptômes grâce à l’intervention du Samu. Dans l’étude Assent 4, c’est en France que le bénéfice de l’association thrombolyse-angioplastie a été démontré, contrairement aux autres pays. Les registres Estim, mis en place par les Laboratoires Boehringer Ingelheim, témoignent de l’importance de la prise en charge précoce des patients par les équipes d’urgentistes et les services de cardiologie.
Symposium organisé par les Laboratoires Boehringer Ingelheim France dans le cadre des 16es Journées européennes de la Société française de cardiologie, avec la participation des Drs Ph. Zaoui (Grenoble), B. Vaisse (Marseille), N. Danchin (Paris) et Th. Kurtz (Etats-Unis).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature