Compliance chez les épileptiques

La preuve par les chiffres

Publié le 22/06/2008
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L'ÉQUIPE du Dr E. Faught (Alabama, États-Unis) publie dans « Neurology » une étude impressionnante sur 33 658 sujets atteints d'épilepsie. Elle conclut qu'une mauvaise compliance au traitement s'associe à un risque majoré d'événements cliniques graves.

Pourquoi une telle étude pour un résultat qui peut paraître évident à tous ? Parce qu'elle permet pour la première fois de disposer de données chiffrées qui pourraient être utilisées par les neurologues pour sensibiliser leurs patients à l'intérêt d'une prise régulière des médicaments.

Au total, l'étude a porté sur 38 564 patients-années pour les malades de plus de 18 ans recrutés entre janvier 1997 et juin 2006. Les auteurs ont choisi de n'inclure que des patients dont le diagnostic avait été posé depuis au moins un an et qui étaient traités par au moins deux antiépileptiques. Les patients qui prenaient effectivement plus de 80 % des doses prescrites étaient considérés comme compliants.

Au total, un quart des sujets inclus ont été classés comme non compliants. Les auteurs ont pris en compte différentes données cliniques : mortalité, événements cliniques graves, passage dans un service d'urgence, hospitalisation, accidents automobiles, fractures et lésions touchant la face ou le cuir chevelu.

Le risque de mortalité était en moyenne majoré de plus de 200 % chez les sujets non compliants. Celui de passage aux urgences de 52 %, d'admissions à l'hôpital de 86 %, d'accidents de la voie publique de 100 % et de fractures de 20 %.

« Neurology » on line.

> Dr I. C.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8397