La prévalence du diabète de type 2 (plus de 90 % des diabétiques) ne cesse d’augmenter. Le diabète peut aussi être méconnu et révélé à l’occasion d’une complication cardiovasculaire. « Le diabète n’est pas seulement une pathologie métabolique, précise le Pr Blacher, c’est une maladie panvasculaire qui touche aussi bien les gros vaisseaux que les petits vaisseaux. »
Le risque cardiovasculaire du diabétique est multiplié par 2 à 2,5 et le diabétique en prévention primaire est autant à risque que le non diabétique en prévention secondaire. La prévention cardiovasculaire du diabétique commence par une stratégie non médicamenteuse : arrêt du tabac et mesures hygiéno-diététiques visant à une perte de poids. Les stratégies médicamenteuses cibleront simultanément la glycémie, la pression artérielle, les lipides et le risque de thrombose. L’étude ADVANCE a montré que le contrôle de la glycémie améliore à la fois le pronostic microvasculaire et macrovasculaire. De plus, un contrôle plus strict de la pression artérielle (par l’association fixe perindopril/indapamide), même chez des diabétiques déjà très bien pris en charge sur le plan tensionnel, a réduit les complications cardiovasculaires (réduction des événements coronaires de 14 %), rénales (-21 % de risque d’apparition d’une microalbuminurie, -31 % de risque de progression vers une protéinurie) et surtout a diminué significativement la mortalité cardiovasculaire (-18 %) et les décès toutes causes (-14 %).
Des questions restent cependant posées. Faut-il abaisser encore plus la pression artérielle du diabétique ? Faut-il envisager un traitement intensif de tous les diabétiques de type 2 ? Dans l’étude STENO-2, une intervention sur tous les facteurs de risque a diminué significativement la mortalité cardiovasculaire de 50 %. Ceci permet àu Pr Blacher de conclure que « le diabétique de type 2 est un patient qui mérite une thérapeutique intensive multifactorielle et aucun facteur de risque ne doit être négligé. »
Mercredi 11 mars 2009
14h00-15h30, code A 17
« Réduire la surmortalité de l’hypertendu diabétique : un enjeu quotidien. »
Session parrainée par les laboratoires Ardix/Therval Médical et Euthérapie.
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