QUATRE MOIS après la rentrée universitaire, François Fillon a inauguré la plus grande faculté de médecine de France. Issue de la fusion de Broussais - Hôtel-Dieu, Cochin - Port-Royal et Necker - Enfants-Malades, la faculté René-Descartes-Paris-V s'est également associée à des facultés de pharmacie et d'odontologie au sein d'une même université. Cette concentration de moyens humains, pédagogiques et de recherche s'inscrit dans la rénovation de la politique de formation médicale enclenchée en région parisienne depuis trois ans. Le ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement et de la Recherche a salué « la dynamique institutionnelle qui a écarté la concurrence au profit de la complémentarité ». Il s'est dit impressionné par le potentiel de recherche de l'université René-Descartes - constituée de 72 unités de recherche dont une cinquantaine sont mixtes avec l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ou le Centre national de la recherche scientifique (Cnrs) - qui la place parmi les pôles de renom européens en biologie.
Avec au total près de 800 enseignants dont 300 professeurs, 8 000 étudiants et 300 personnels administratifs, la faculté René-Descartes-Paris-V est l'un des trois vaisseaux mères avec Paris-VI (La Pitié-Salpêtrière et Saint-Antoine - Tenon) et Paris-VII (Bichat-Beaujon et Lariboisière - Saint-Louis) qui piloteront l'enseignement de la médecine dans la capitale. Il aura fallu attendre près de trois ans pour que la faculté de médecine René-Descartes voie le jour. « La fusion a demandé du temps, elle a été difficile car il existait une forte rivalité entre Necker et Cochin. Aujourd'hui, on peut clairement dire qu'elle est une réussite », commente fièrement le Pr Jean-François Dhainaut. L'ancien doyen de la faculté de Cochin, devenu président de l'université, souligne que le rapprochement a aujourd'hui pour objectif de « rendre visible à l'international » l'offre de formation et de recherche médicale : « Nous voulons perfectionner la formation des futurs médecins de notre pays en leur permettant entre autres, de bénéficier d'un programme pédagogique rénové et d'un choix de stages hospitaliers élargi sur les trois sites de Broussais, Cochin et Necker. » Plusieurs projets pédagogiques pilotes devraient être mis en place dès la prochaine rentrée incluant le système LMD (licence, master, doctorat) à la médecine. Selon Jean-François Dhainaut, l'université René-Descartes est parfaitement dans l'esprit du projet de loi d'orientation et de programmation de la recherche et de l'innovation qui conçoit les universités « comme le cœur des pôles de recherche ».
Des enjeux économiques sont également à l'origine de ce rapprochement. Le temps permettra de juger si la gestion administrative et financière de René-Descartes est améliorée par la fusion des trois facultés.
L'université René-Descartes inaugurée
La plus grande fac de médecine de France
Publié le 06/02/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7682
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