COMME c'est souvent le cas en chirurgie orthopédique, les résultats de la plus grande étude épidémiologique relative à une intervention donnée nous sont apportés par les Suédois. Ces derniers avaient déjà apporté une contribution d'un type semblables sur les prothèses totales de hanche (fondement du registre suédois des prothèses totales de hanches).
Le Karolinska Institute publie la nouvelle étude, qui associe un chirurgien orthopédiste, un épidémiologiste et un statisticien.
Elle porte sur presque 28 000 interventions effectuées en Suède pendant une douzaine d'années (1987-1999). Elle tire profit d'une population homogène d'un peu moins de dix millions d'habitants couverts par un système universel d'assurance-maladie, archivant avec précision toutes les
hospitalisations subies et les interventions survenues en cours de vie.
Incidence stable.
Résultat : avec une incidence relativement stable
depuis quelques décennies des désordres rachidiens en Suède, le taux d'interventions pour hernie discale lombaire, malgré d'anecdotiques et
épisodiques fluctuations, se situe en moyenne à 20/100 000 habitants. Les hommes représentent approximativement 60 % des opérés. Le risque de décès des suites de cette intervention est de l'ordre de 0,5/1 000 opérés.
Dans les dix ans suivant la chirurgie, 10 % des opérés nécessitent une réintervention.
Près de 80 % des opérés ne font l'objet que d'une unique admission durant leur vie, en milieu hospitalier, à l'occasion de la pose d'une prothèse de hanche.
La durée de séjour hospitalier est en moyenne d'une semaine, et a plutôt tendance à diminuer d'un jour ou deux.
A la fois par sa taille et par la précision des éléments analysés, l'étude suédoise sur la chirurgie des hernies discales pourrait faire référence pour les
prochaines années.
D'après K. Jansson et coll., « Journal of Bone and Joint Surgery », British Volume, août 2004.
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