• L'enfant
Chez l'enfant, l'épilepsie peut survenir à tout âge ; cependant, son incidence est très élevée dans les premières années de la vie, atteignant un pic la première année (> 120 nouveaux cas/100 000 habitants par an) pour retomber à un chiffre oscillant entre 40 et 50/100 000 durant la petite enfance et l'enfance.
Les types de crises d'épilepsie sont extrêmement variés et peuvent parfois s'associer, ce qui contribue à rendre difficile l'identification syndromique d'une épilepsie débutante et le choix d'un premier traitement.
Ce choix dépend du type de crise, des antécédents médicaux de l'enfant et du profil du médicament qui doit permettre de contrôler les crises, ne pas entraîner de risque d'aggravation paradoxale en cas d'incertitude syndromique, être dépourvu d'effets nocifs sur les fonctions cognitives et le comportement, mais aussi être facile à administrer, bien toléré et accepté par l'enfant.
« Les experts de l'épilepsie estiment que le valproate représente dans cette tranche d'âge le traitement de choix pour la plupart des épilepsies (absence, crises tonico-cloniques...). Car, outre son efficacité, son profil de tolérance, notamment sur les fonctions cognitives et le comportement, le rend particulièrement intéressant chez l'enfant », précise le Pr Albert P. Aldenkamp (Pays-Bas).
La nouvelle forme galénique du valproate, à libération prolongée Micropakine LP microgranules/Dépakine chronosphère qui allie l'efficacité de Dépakine Chrono à une formulation innovante de microgranules à libération prolongée améliore l'acceptabilité du traitement épileptique, quel que soit l'âge.
• L'adulte
« L'expérience clinique (niveau de preuve IV) suggère que de tous les médicaments anti-épileptiques, le valproate est celui qui possède le spectre d'activité le plus large, ce qui lui confère une bonne efficacité sur la plupart des crises et syndromes épileptiques », souligne le Pr Elinor Ben Menachem (Suède).
Le profil de tolérance du valproate est bien connu. Comme avec tous les antiépileptiques, il a été signalé un risque accru de malformations chez les enfants nés de mères épileptiques traitées par valproate. Ce risque est bien documenté ; en revanche, pour les antiépileptiques plus récents, on ne dispose aujourd'hui de données suffisantes pour faire une évaluation correcte de ce risque. En outre, le rôle respectif des traitements et de l'épilepsie n'a pas été réellement établi.
L'épilepsie ne constitue pas une contre-indication au déroulement d'une grossesse. Mais le principe de précaution prévaut, il convient, en concertation avec la patiente et après lui avoir fourni les conseils appropriés, de revoir attentivement le traitement antiépileptique, d'adapter le schéma posologique en l'allégeant le plus possible.
• Le sujet âgé
Les études épidémiologiques récentes montrent que, chez les personnes âgées, l'incidence des cas d'épilepsie augmente. La maladie est souvent attribuée à d'autres affections et notamment aux maladies cardio-vasculaires. Une approche multidisciplinaire s'impose alors pour réaliser un bilan complet et orienter au plus tôt le patient vers un spécialiste qui le dirigera vers un centre où il bénéficiera d'une prise en charge adaptée.
Les experts ne sont pas parvenus à un consensus concernant le traitement anti-épileptique après une première crise tonico-clonique, ni sur le traitement indiqué après la survenue de deux crises, souligne le Dr Eugen Trika (Autriche).
Chez les sujets âgés, les effets indésirables des anti-épileptiques sont plus fréquents que chez les sujets jeunes, ce qui pourrait s'expliquer par des doses inutilement élevées et par un rythme d'ajustement trop rapide à la dose.
Les différentes formes galéniques de Dépakine permettent d'adapter facilement la posologie. Mais la prescription du valproate ou de tout autre anti-épileptique impose de tenir compte des modifications pharmacocinétiques liées à l'âge et des interactions médicamenteuses, le sujet âgé étant souvent polymédicamenté.
Conférence de presse organisée par le Laboratoire Sanofi Aventis dans le cadre du 26e Congrès international de l'épilepsie, à laquelle ont participé les Prs A.P. Aldenkamp (Pays-Bas), E. Ben Menachem (Suède) et E. Trinka (Autriche).
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