Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) continue à recommander la poursuite de la vaccination avec Gardasil®, levant ainsi les doutes sur son innocuité. Sur avis du Comité technique des vaccinations, le HCSP souligne « qu’il n’existe aucune donnée actuelle susceptible de remettre en cause l’efficacité de ces vaccins ou de suggérer un caractère potentiellement délétère du vaccin dans certaines catégories de la population, en particulier de risque de survenue de cancer chez des femmes préalablement infectées ».
La prévention vaccinale anti-HPV reste valable en complément du dépistage régulier du cancer du col de l’utérus par frottis. « Cet avis important du Haut Conseil de Santé Publique apporte aujourd'hui tous les éléments de réponse pour rassurer les jeunes filles et leurs familles », souligne le Dr Yann Leocmach, directeur médical France de Sanofi Pasteur MSD.
Plan de gestion de risque
En novembre, l’académie de médecine s’était prononcé dans ce sens : « À ce jour le nombre de maladies auto-immunes rapportées chez les jeunes filles vaccinées est faible et pas différent de celui attendu dans cette classe d’âge. L’analyse de ces cas n’a pas permis de retrouver de lien de causalité entre ces vaccins et les complications qui lui ont été imputées ». A travers le plan de gestion des risques, la surveillance rigoureuse de la pharmacovigilance de la part des agences nationales et internationales n’a pas émis d'alerte remettant en cause le profil de tolérance de Gardasil®. Le HCSP rappelle que les deux vaccins anti-HPV disponibles peuvent être utilisés mais ils ne sont pas interchangeables et que toute vaccination initiée avec l’un d’eux doit être menée à son terme avec le même vaccin. La vaccination anti-HPV concerne les jeunes filles âgées de 14 ans avec un rattrapage jusqu’à l’âge de 23 ans chez les femmes n’ayant pas eu d’activité sexuelle ou l’ayant initiée depuis moins d’un an.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature