Des chercheurs californiens font avancer la piste de la graisse brune pour lutter contre l’obésité. Alors que les effets bénéfiques de ces amas graisseux dans le métabolisme énergétique sont connus depuis quelques années, l’équipe de San Francisco ne s’est pas contentée de mettre en évidence le rôle majeur de l’enzyme EHMT1 dans la production de graisse brune. À l’aide d’une grande base de données génétiques, les scientifiques se sont aperçus que les sujets porteurs de mutations rares de EHMT1 étaient obèses.
Des mutations retrouvées chez les obèses
C’est le premier argument chez l’homme suggérant que des anomalies génétiques contrôlant la graisse brune peuvent être responsables d’obésité. Une hypothèse que l’équipe s’est immédiatement attelé à tester chez l’animal en créant un modèle murin délété pour le gène. Hypothèse confirmée, à régime alimentaire équivalent, les rongeurs dépourvus d’EHMT1 étaient plus gros, étaient plus insulinorésistants et avaient des glycémies plus élevées que les témoins. Les chercheurs espèrent ainsi parvenir à trouver des médicaments capables d’activer l’enzyme EHMT1, afin d’augmenter la production de graisse brune et de brûler l’excédent de calories consommées.
Nature, publié en ligne le 6 novembre 2013
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