Vos malades ont lu
« Sélection », juin
Tous les Français rêvent d'avoir leur maison. Ils sont de plus en plus nombreux à rêver de lui ajouter une piscine et de plus en plus nombreux à réaliser leur rêve. Si bien que la France compte aujourd'hui 770 000 heureux possesseurs de piscines privées, confie « Sélection » à ses lecteurs. « Sauf que, parfois, le rêve tourne au cauchemar », continue le mensuel, qui détient au moins deux histoires de noyade de petits enfants pour illustrer le triste fait suivant : « La noyade est la première cause de mortalité par accident domestique chez les enfants âgés de 1 à 4 ans. » En pleine « phase exploratoire », les petits de cet âge, surtout les garçons, sont « imprévisibles » et restent inaccessibles au raisonnement qui pourrait les écarter d'un lieu dangereux. Quelques minutes suffisent pour que le drame soit consommé, « sans bruit ni éclaboussure », car « un petit qui tombe à l'eau coule à pic, tout droit, sans se débattre ».
Pour prévenir l'hécatombe, l'idéal serait d'entourer chaque piscine privée d'une barrière avec portillon, que le sénateur Jean-Pierre Raffarin, précise la revue, tente depuis 1998 de rendre obligatoire. Les obstacles sont certes d'ordre financier, mais aussi esthétique et psychologique, la barrière cassant à la fois la beauté du paysage et le rêve d'accès libre. Aussi, pour l'instant, si l'on ne peut éviter la présence d'enfants de cet âge près des piscines, il faut alors éviter de les quitter des yeux, garder perche, bouée et téléphone à portée de main et apprendre « les gestes qui sauvent ».
Coeurs qui s'enflamment
« Pour la science », juin
D'une simple affaire de « tuyauterie » bouchée, les chercheurs ont fait une histoire complexe, à laquelle participent les LDL, les cellules endothéliales et musculaires des artères, les monocytes, les chimiokines, les lymphocytes T, le collagène, les enzymes de dégradation du collagène, les facteurs de coagulation, éventuellement certains agents infectieux, comme les virus de l'herpès ou Chlamydia pneumonia, éventuellement encore le tabac ou l'angiotensine II. « Pour la science » montre comment s'organise la « bataille rangée » dont « le facteur clé » est l'inflammation et qui aboutit selon les cas à l'angine de poitrine, à l'infarctus du myocarde, à l'artérite des membres inférieurs ou à l'accident vasculaire cérébral.
De ces savantes données découlent, bien sûr, des conséquences thérapeutiques, préventives au premier chef. Comprenant mieux le rôle respectif de chacun des facteurs de risque déjà répertoriés dans cette affaire d'inflammation, la lutte contre chacun d'entre eux ne peut qu'en sortir affermie. Le « dépistage des futures victimes » reposera certes sur une analyse affinée des lipides sanguins, mais aussi sur celle de la protéine C réactive, marqueur de l'inflammation, tandis que les statines se verront chargées non seulement d'abaisser les taux de LDL circulants, mais aussi d'exercer une action anti-inflammatoire plus large. Certes, l'idéal serait de « bloquer l'inflammation chronique » artérielle, sans pour autant risquer de favoriser les infections, mais, pour l'instant, aucune solution pratique n'a fait ses preuves.
Vrais et faux alicaments
« Vivre plus », juin
C'est vrai, affirme « Vivre plus », « nous manquons de certaines vitamines ». C'est vrai aussi, certains aliments enrichis peuvent réellement apporter à nos organismes appauvris ce qui leur manque, au moins en partie. Ainsi le calcium, la vitamine D, le fer ou l'acide ascorbique ajoutés au lait, les acides gras oméga 3 ajoutés aux produits d'origine animale, soit lors de leur préparation, soit directement par voie alimentaire aux animaux, remportent les suffrages des spécialistes consultés. De même, il existe une margarine qui peut être considérée comme un vrai médicament pour les hypercholestérolémiques, tandis qu'une autre se contente d'une action préventive.
L'enthousiasme se fait plus mesuré pour les bifido-bactéries et ses cousines, pour les fibres bifidogènes, pour les biscuits au calcium ou les barres chocolatées au calcium, et la méfiance apparaît avec certains produits vendus dans les magasins diététiques, en particulier avec les produits contenant des phyto-estrogènes éventuellement cancérogènes. Manger sainement n'est décidément pas une affaire simple.
Imprévisible sclérose en plaques
« Alternative santé l'Impatient », juin
Alors que la sclérose en plaques garde encore l'essentiel de ses mystères, alors qu'elle reste « imprévisible et capricieuse, parfois gravement invalidante et inguérissable », alors que son traitement est encore difficile à conduire et d'efficacité limitée, les patients qu'a rencontrés « Alternative santé l'Impatient » font preuve d'un optimisme et d'une détermination remarquables.
La plus jeune a 17 ans, le plus âgé, 57, ils sont atteints à des degrés divers, mais tous continuent de se battre, en fauteuil roulant ou sur leurs deux pieds, sous interféron ou non, mais tous entendent que la maladie ne les empêche pas de vivre.
La revue ne manque pas non plus de combativité, face à cette maladie dont l'origine pourrait être virale, immunitaire et/ou génétique. Elle continue de douter de l'innocence du vaccin contre l'hépatite B, la dissection des textes officiels et des publications scientifiques ne lui paraissant en aucun cas justifier la relance des vaccinations. En revanche, elle s'interroge sur l'intérêt d'une ablation prudente des amalgames dentaires, recommande le régime « kousminien » ou le régime « ancestral » et, en tout cas, la consommation d'acides gras insaturés, la chasse au stress, le sport bien compris, éventuellement le recours à l'une ou l'autre méthode homéopathique à visée immunitaire, l'aide des associations, les voyages, le tout enveloppé de courage et de persévérance.
Examens : le trac, oui, la panique, non
« Phosphore », juin
La plupart des lecteurs de « Phosphore » ont l'âge de passer des examens, des concours, le bac. Il est donc grand temps de leur donner les derniers conseils avant les épreuves de fin d'année scolaire. Le Dr Christophe André, psychiatre et spécialiste du stress, s'attaque d'abord à la mauvaise anxiété, qu'il vaut mieux transformer en trac, et prévient toute panique grâce à quelques sains raisonnements, à quelques bonnes règles d'hygiène de vie. Le neurologue Bernard Croisile prend le relais, pour assurer la sécurité des circuits mnémoniques ; la mémoire a quelques amis, dont la répétition, les moyens mnémotechniques en tous genres, la visualisation, le sommeil, le calme, et au moins autant d'ennemis, dont le bruit, le stress, le tabac, le café, et tous les médicaments, à l'exception peut-être d'un peu de vitamine C. Une bonne organisation à l'écrit, pas de frime à l'oral, devraient faire le reste.
Les OGM sont là
« Que choisir », juin
Il semble que les consommateurs ne veuillent pas d'OGM. Il semble aussi que leur vu ne soit pas en passe de se réaliser, au moins dans l'immédiat, si l'on en juge par les résultats des tests effectués d'une part par « Que choisir » sur des produits de consommation courante, d'autre part par les tests effectués par la DGCRF sur des semences, même si quelques progrès sont apparus depuis l'an dernier.
La revue n'est guère rassurante, non seulement quand elle souligne que « Bruxelles tarde à imposer la traçabilité » ou quand elle révèle que les OGM se cachent partout, mais surtout quand elle déplore l'absence d'études sur une éventuelle toxicité chronique, sur l'apparition d'éventuelles allergies, sur les risques pour l'environnement liés à la dissémination, enfin, quand elle explicite ses doutes quant à l'intérêt des OGM pour apaiser la faim dans le monde. Que les sociétés de biotechnologie soient convaincues de l'innocuité de leurs productions génétiquement modifiées ou qu'elles se désintéressent du long terme, elles n'en poursuivent pas moins leur bonhomme de chemin.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature