Cimaises
La photographie, dont le principe fut inventé en 1816 par Nicéphore Niepce, allait rapidement jouir d'un engouement sans précédent. A la fin du XIXe, nombreux sont les peintres, sculpteurs, graveurs et simples amateurs qui s'essaient à cette nouvelle forme d'expression. Émile Bernard, Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Henri Rivière et bien d'autres se passionnent pour une pratique de plus en plus accessible.
Le pictorialisme, mouvement auquel le musée d'Orsay consacre une belle exposition, naît en Angleterre, avec les uvres de Henry Peech Robinson, Oscar Rejlander, et surtout celles de Peter Henry Emerson. Tous amateurs, refusant de commercialiser leurs clichés, ils revendiquent la photographie comme un art. Leur mot d'ordre : fuir la réalité documentaire. Leurs mises au point sont légèrement floues, leurs images reposent fréquemment sur une inspiration symboliste. Le mouvement connaît également des manifestations intéressantes outre-Atlantique avec Clarence Hudson White, Edward Steichen et Alfred Stieglitz, qui fondent le groupe Photo Secession en 1902. En France, Eugène Atget (actif dans ce domaine de 1898 à 1928), artiste singulier, considéré comme une référence, s'illustre en photographiant entièrement le vieux Paris et ses environs.
Les artistes du pictorialisme ouvrirent une formidable voie à la dimension artistique de la photographie. Une exposition à voir quelques semaines seulement avant Paris Photo, le grand salon de photographies contemporaines...
Musée d'Orsay. Galerie de photographie RDC, quai Anatole-France ou place Henry-de-Montherlant, Paris-7e. Jusqu'au 19 octobre.
Agnès Baillon
« Si près des anges »... Tel est le titre de la nouvelle exposition d'Agnès Baillon, cette jeune sculptrice connue pour ces personnages blancs en résine aux expressions si singulières. L'artiste continue de peupler son « cabinet de portraits » avec des bustes ou des sculptures en pied aux couleurs lactescentes. Parfois effarés, la bouche entrouverte, ces visages venus d'un autre monde exhibent leurs têtes rondes, lisses, coiffées de dentelles ou de turbans moulés dans la résine. Leur présence est forte. Elle laisse une empreinte dans l'esprit du spectateur qui emporte avec lui ces étranges figures : une « miss », un « profil grec », une femme dans un sarcophage, ou un « portrait silencieux ». Agnès Baillon conçoit également des bronzes, et fait revivre ses personnages sur des toiles. Un travail de plus en plus complet.
Galerie Lefor Openo, 29, rue Mazarine, Paris-6e. Jusqu'au 19 octobre.
Les enfants dans la Grande Guerre à Péronne
Une originale exposition présente une sélection de 300 objets et documents participant de l'univers des enfants, au cours de la période de la Grande Guerre. Jouets, livres, revues, photographies, affiches, petits uniformes et cahiers d'écoliers plongent le visiteur dans un monde charmant, au-dessus duquel plane pourtant le spectre du terrible conflit.
Historial de la Grande Guerre. Château de Péronne, 80201 Péronne. Renseignements : 03.22.83.14.18. Jusqu'au 26 octobre.
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