Cinquante-cinq patients obèses (IMC› 30 kg/m2) atteints de rhumatisme psoriasique (RPso), dont 58 % de femmes, ont été randomisés en 4 groupes, un groupe régime hypocalorique supervisé par un diététicien (n = 15), un groupe exercices physiques réguliers supervisés par un kinésithérapeute (n = 15), un groupe régime et exercices (n = 15), et un groupe contrôle sans intervention diététique ou physique (n = 10). Les traitements conventionnels du RPso étaient poursuivis. Une perte de poids de 15 % a été observée à un an dans les groupes interventions par rapport au groupe contrôle. Surtout, la proportion de répondeurs ACR20 à un an était significativement supérieure à celle du groupe contrôle dans les groupes intervention, avec un effet plus important encore dans le groupe régime et exercices. Les mêmes résultats ou tendances étaient notés dans l’importance de la diminution du DAS28 CRP à un an. Ceci s’accompagnait d’une diminution de taux sériques d’IL6 et de TNF-Alpha.
Les liens entre obésité et activité de la maladie dans le RPso étaient déjà connus, ainsi qu’une réponse moindre aux traitements chez les patients obèses. Une étude publiée en 2014 a montré que la perte de poids encadrée durant 6 mois augmente les chances de réponse à un traitement anti-TNF initié en même temps que le régime. Cette nouvelle étude suggère que la perte de poids seule (par régime et/ou exercices) peut diminuer l’activité de la maladie. Il semble bien s’agir d’un effet systémique diminuant l’inflammation, comme en témoigne la diminution des taux sériques de cytokines inflammatoires. La publication attendue devrait confirmer que les traitements étaient bien stables par ailleurs et que l’évaluation était réalisée sans possibilité de connaître ou reconnaître le groupe auquel le patient avait été attribué. Auquel cas nous aurions des raisons supplémentaires d’accompagner nos patients obèses avec RPso dans un programme de perte de poids.
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