La pratique de la péridurale est très fréquente en France : en 2010, 77% des femmes accouchant étaient concernées. C’est ce que montre une étude de l’INSERM (unité 1 153) se basant sur les données de l’enquête nationale périnatale 2010. Ces données incluent toutes les femmes qui ont accouché dans les maternités françaises pendant une semaine (14 600 femmes).
Plus fréquente chez les primipares
Autre constat de l’étude: parmi les parturientes incluses, 25% avaient déclaré pendant leur grossesse ne pas vouloir de péridurale lors de l’accouchement. Ce sont souvent les plus jeunes (moins de 25 ans), les multipares, celles possédant un faible niveau d’études ou les femmes de nationalité étrangère. Cependant, 52% d’entre elles ont finalement reçu une telle analgésie en cours de travail.
Et la décision d’avoir finalement recours à la péridurale est plus fréquente chez les primipares, en cas de surcharge de travail des sages-femmes et de présence permanente d’un anesthésiste dans la maternité ou encore chez les femmes qui ont reçu de l’ocytocyne en cours de travail. Mais, selon les auteurs plus que le profil de la femme c’est l’organisation des soins qui va déterminer la pose d’une péridurale en cours de travail. Cette technique est en effet disponible dans tous les services et fait partie de la prise en charge habituelle de la douleur proposée aux femmes. Ce qui les incite donc probablement à l’accepter a priori. De plus, le nombre de sages-femmes est limité en salle et la pose d’une péridurale peut être un moyen de faire face à la surcharge de travail au moment de certaines gardes.
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