BOULOGNE-BILLANCOURT
La pièce d’Henry Becque date de 1888, mais elle passionne toujours les comédiennes. Après, entre autres, Dominique Costanza, Nathalie Baye, Caroline Silhol, c’est Marie-Armelle Deguy qui incarne Clotilde, belle et malheureuse. Un mari qui se sert d’elle et de ses relations pour monter en grade, un amant qui s’accroche et qu’elle n’aime plus, une aventure avec le fils d’une de ses amies et qui évidemment ira voir ailleurs. Dans une mise en scène de Frédéric Maragnani et un décor contemporain, la pièce est tirée vers quelque chose de burlesque. Les hommes ne sont que des pantins. Ils jouent très bien (Philippe Vieux, Jean-Paul Dias, Gilian Petrovski). La petite bonne est épatante (Marion Lécrivain). Dans le rôle-titre, Marie-Armelle Deguy est éblouissante. Elle s’amuse, elle a de très beaux moyens et notamment une voix superbe. Elle laisse sourdre toute la complexité du personnage. C’est amusant et déchirant et, même si cette « Parisienne » est d’un autre temps, on est touché.
Théâtre de l’Ouest parisien (01.46.03.60.44), jusqu’au 18 octobre. Durée 1 h 15 sans entracte.
MALAKOFF
« Jean-Jacques Rousseau »
Bernard Chartreux et Jean Jourdheuil proposent un montage de textes de Jean-Jacques Rousseau, des « Confessions » aux « Rêveries d’un promeneur solitaire » en passant par « la Lettre à d’Alembert sur les spectacles », montage mis en scène par Michel Raskine et interprété par Bernard Fayolle et l’extraordinaire comédienne Marief Guittier, qui a été l’une des grandes figures de l’aventure de la Salamandre de Gildas Bourdet et poursuit depuis des années un travail audacieux et original.
Théâtre 71 (01.55.48.91.00), jusqu’au 17 octobre.
BORDEAUX
« Le More cruel »
Texte anonyme français de 1613 publié par Christian Biet dans son anthologie « Théâtre de la cruauté et récits sanglants, France, fin du XVI e » (Laffont/Bouquins), cette pièce très étonnante est mise en scène par deux jeunes artistes qui signent également la scénographie : Jean-Philippe Clarac et Olivier Deloeuil. Présenté tout d’abord à Nanterre-Amandiers, dans l’immense atelier, ce spectacle propose au spectateur de suivre les protagonistes d’un lieu à l’autre, de scène en scène. Un grand tréteau central concentre à la fin l’action. C’est l’histoire d’un esclave Maure maltraité par son maître et qui se venge très cruellement. Il ne faut pas avoir peur des images violentes et du sang…
Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine (05.56.33.36.80), du 8 au 23 octobre. Durée 1 h 30 sans entracte.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature