LA « GAZETTE DE MEDECINE » du 10 mars 1862 attire l’attention sur une affection fréquente : la paralysie des couturières qui consiste dans la perte totale ou partielle de la sensibilité du bout du pouce et de l’index de la main droite, et dans l’impossibilité plus ou moins complète de tenir l’aiguille à l’aide de ces doigts. Les muscles en jeu dans l’action de coudre diminuent fréquemment de volume et finissent par perdre leur contractilité.
Ce sont surtout les muscles opposants du pouce, le court fléchisseur et l’adducteur de ce doigt, les deux premiers lombricaux et l’interosseux abducteur de l’index que frappe la paralysie.
En même temps, la peau de la face palmaire du pouce et de l’index, et surtout celle du bout de ces doigts, devient insensible. Cette anesthésie atteint aussi fréquemment le médius qui supporte le dé.
Cette paralysie des couturières est ordinairement précédée par l’anesthésie cutanée ; la sensibilité électrocutanée est alors diminuée ou abolie et la contractilité électromusculaire, plus ou moins diminuée.
Pour le Dr Van Holsbeck (« Annales de l’électricité médicale »), parmi les moyens destinés à combattre cette paralysie, l’électricité est celui qui doit avoir la préférence. Au début, lorsque la diminution de sensibilité cutanée est « peu considérable » et la faiblesse musculaire peu marquée, la guérison s’obtient avec le « stimulant électrique » en trois à cinq séances.
En revanche, si la maladie exis te depuis quelque temps déjà, si elle est complète, il faut plusieurs séances pour la cure : celle-ci se fait d’autant plus attendre que la maladie est plus ancienne et que les lésions sont plus profondes.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature