Le Pr Jean-François Mattei estime que l'allongement du délai légal de l'IVG, de 10 à 12 semaines, adopté par le Parlement (« le Quotidien » du 31 mai) est un « pas vers un eugénisme à visage médical ». Il craint que des femmes avortent sous prétexte, par exemple, que leur enfant a un bec de lièvre. Par ailleurs, le président du groupe DL à l'Assemblée nationale s'en prend au législateur qui « nous fait croire (que la loi) répond aux 5 000 femmes dites "hors délai" ; or, parmi elles, 3 000 ont dépassé la 12e semaine de grossesse ». Enfin, il met l'accent sur « des risques médicaux ». « Une aspiration possible avant 10 semaines n'a rien à voir, dit le généticien, avec l'extraction de ce qui est devenu, à 12 semaines, un fœtus. »
De son côté, l'association Alliance pour les droits de la vie, présidée par la députée UDF des Yvelines Christine Boutin, a fait réaliser un sondage BVA, selon lequel 86 % des Françaises d'âge adulte jugent que « l'avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre ». Ce taux atteint 95 % chez les 18-24 ans. Enfin, 37 % de celles qui avortent le font pour des raisons économiques et chez les plus jeunes une telle motivation intervient dans 48 % des cas.
La nouvelle loi sur l'IVG critiquée
Publié le 04/06/2001
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 6929
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