ELLE SE PLIE ou se déplie en dix-huit secondes. Rugit comme un petit bolide de course. Lorgne goulûment sur les passants avec ses yeux de braise. Impossible de ne pas craquer devant son joli minois.
Première Opel de l'histoire à adopter un toit rigide escamotable doté d'un mécanisme électrohydraulique, la Tigra Twintop est aussi la plus francophile des Opel, puisque confiée aux mains expertes du carrossier Heuliez, installé à Cerizay (Deux-Sèvres).
Afin de faciliter son identification, Opel a repris le nom de baptême utilisé pour le coupé qui connut un beau succès voici quelques années (250 000 exemplaires immatriculés en Europe).
Avec ce véhicule deux en un, la marque allemande confirme le renouveau amorcé avec le Meriva et l'Astra. L'arrivée aux commandes de Carl Peter Forster, transfuge de BMW, n'est pas étrangère à ce changement de cap destiné à dépoussiérer l'image d'une marque longtemps confinée dans le conservatisme.
Des deux motorisations proposées au lancement, c'est évidemment le 1,7 l, 16 soupapes 125 cv, installé sous le capot de la Corsa qui ménage les plus fortes sensations. Avec ses belles jantes alu 17 pouces (en option), la Twintop affiche un caractère bien trempé de nature à combler l'appétit des amateurs de sensations fortes.
La Tigra Twintop arrive en fait au bon moment. Le marché des découvrables est en effet en plein essor depuis le lancement de la 206 CC. Pour des questions liées à l'esthétique, Opel a opté pour une ou deux portes strictes. Un choix discutable susceptible de faire reculer certains clients.
En contrepartie, la cinématique sophistiquée du toit escamotable permet de dégager un espace supplémentaire pour le coffre, épaulé par un compartiment situé derrière les sièges acceptant 70 l.
Physiquement, la Twintop puise son inspiration dans l'Astra à laquelle elle emprunte le jonc chromé barrant la calandre trapézoïdale. Les arceaux en aluminium hydroformé, la nervure centrale du capot et les faibles porte-à-faux la rendent encore plus agressive.
Une sensation confirmée à l'intérieur. Siège sport, compteurs cerclés de chrome, inserts métalliques, la Twintop n'engendre pas la mélancolie.
Conçue à partir du châssis de la Corsa GSI, elle se conduit comme un jouet. Sa suspension abaissée de 5 millimètres à l'avant, de 20 mm à l'arrière et ses voies élargies de 28 mm obèrent quelque peu le confort mais participent à son équilibre.
Les sièges en cuir chauffants, l'ESP (contrôle de la trajectoire), le système de navigation, la boîte Easytronic ainsi qu'une ligne de bagages spécifique montrent que la sportivité n'est pas incompatible avec l'élégance et le confort.
Les accrocs du gazole seront ravis d'apprendre qu'Opel n'a pas totalement écarté l'hypothèse de greffer une motorisation diesel, en l'occurrence le 1,3 l CDTi, 70 cv élaboré par Fiat. Pour ceux-là, il est urgent d'attendre.
La Twintop en bref
- Longueur : 3,921 m.
- Largeur : 1,685 m.
- Hauteur : 1,364 m.
- Empattement : 2,491 m.
- Poids à vide : 1 160 et 1 190 kg.
- Volume du coffre : 200 l (toit ouvert), 390 l (toit fermé).
- Contenance du réservoir : 45 l.
- Boîte de vitesses : mécanique 5 (14 l et 1,8 l), Easytronic (1,4 l).
- Pneumatiques : 185/60 R15 (1,4 l), 205/50 R16 (1,8 l).
- Motorisations, performances, consommation moyenne :
• 1,4 l Twinport 90 cv (5) à 5 600 t.m., couple : 125 Nm à 4 000 t.m., 180 km/h, 6,1 l ;
• 1,8 l 125 cv (8) à 6 000 t.m., couple : 165 Nm à 4 600 t.m., 204 km/h, 7,7 l.
PRIX
• 1,4 l, 90 cv Enjoy : 17 550 euros, Sport : 18 450 euros, Cosmo : 19 150 euros, Première Edition : 17 900 euros.
• Supplément boîte Easytronic (sauf sur Première Edition) : 600 euros ;
• 1,8 l, 125 cv Sport : 19 650 euros, Cosmo : 20 350 euros.
POUR
Présentation soignée, bon compromis confort tenue de route, maniement aisé de la capote, vraie roue de secours.
CONTRE
Deux places seulement, ESP en option, régulateur de vitesse et filet anti-remous en option sur version Enjoy et Sport, montant de pare-brise gênant en virage.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature