LA PLACE des bêtabloquants dans le traitement de l'hypertension artérielle est incontestable. Mais, comme l'ont souligné les Prs Alain Krivitzky et Pierre Lantelme, «une distinction doit être faite entre les nouvelles molécules dotées d'un effet vasodilatateur et celles qui en sont dénuées».
Les bêtabloquants constituent une classe thérapeutique très hétérogène. Leurs caractéristiques pharmacodynamiques, leur cardiosélectivité, leur activité sympathomimétique intrinsèque, leur liposolubilité ou encore leurs propriétés vasculaires sont en effet variables selon les molécules. Et des différences, notamment en termes d'efficacité, de spécificité d'action et d'effets indésirables, ont été mises en évidence lors des essais cliniques. Si certains bêtabloquants traditionnels dénués d'action vasodilatatrice ont été associés à des effets métaboliques néfastes, les molécules de nouvelle génération qui, tel le nébivolol, sont dotés d'un effet vasodilatateur n'ont pas d'impact défavorable sur les métabolismes glucidique et lipidique.
Cette distinction entre les différents bêtabloquants a été prise en compte dans les dernières recommandations de la Société européenne d'hypertension artérielle et de la Société européenne de cardiologie. Le traitement de l'hypertension doit tenir compte de tous ces aspects. Ainsi, compte tenu de « l'inquiétante épidémie de syndrome métabolique », les molécules qui, tel le nébivolol, ont des propriétés favorables sur le blocage du système adrénergique, la vasodilatation et l'équilibre métabolique apparaissent plus indiquées dans le traitement de l'HTA des patients à risque métabolique.
D'après les communication des Prs Alain Krivitzky (Paris) et Pierre Lantelme (Lyon), lors d'un « déjeuner-débat » sur « Actualité et utilisation des bêtabloquants dans l'HTA », avec le soutien des Laboratoires Negma-Lerads.
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