Première évolution : l’augmentation significative du nombre de vaccins recommandés. Plusieurs sont en lice, comme le vaccin antiméningocoque C, pour lequel le haut comité de santé publique a émis récemment un avis positif ; à venir, les vaccins anti-rotavirus, anti-grippaux et anti-varicelle/zona, et à plus long terme car en développement, ceux contre le méningocoque B, le VRS, le CMV ou le staphylocoque.
Un calendrier vaccinal simplifié ?
Déjà amorcée en 2009, cette simplification est d’autant plus justifiée que les enfants sont beaucoup vaccinés en France : entre 0 et 18 ans, ils reçoivent jusqu’à 20 injections contre 6 au Danemark et 10 en Suède. La simplification pourrait passer par l’adoption de schéma de primovaccination allégé comme le 3-5-12 (injection à 3, 5 et 12 mois), déjà usité dans des pays européens pour la vaccination anti-diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite et haemophilus. « Tous les rappels sont-ils vraiment nécessaires ? Peut-on envisager 1 seul rappel chez l’adolescent, au lieu des 2 en vigueur ? Les rappels décennaux de l’adulte, excessifs et peu applicables, ne peuvent-ils pas être remplacés par 2 ou 3 rendez-vous à âges fixes .… ce d’autant que la demi-vie des anticorps post-vaccination est de 17 ans pour la diphtérie et de 11 ans pour le tétanos ».
Moins d’obligations, plus d’information
« Il faut s’interroger sur les obligations vaccinales et leur pertinence en termes de santé publique ». Ainsi, alors que le vaccin contre la diphtérie reste obligatoire en France malgré un risque faible, celui contre le pneumocoque n’est que recommandé, malgré un risque de méningite bien réel chez le nourrisson. Cette éventuelle levée des obligations ne se fera qu’avec le développement de stratégies de promotion et d’information auprès du grand public. Si 9 Français sur 10 se disent favorables à la vaccination (Baromètre santé 2005), beaucoup réclament plus d’informations sur la sécurité et la qualité des vaccins. L’effort d’information et de réassurance devra aussi porter sur les médecins libéraux, dont l’implication est primordiale pour obtenir les couvertures vaccinales souhaitées. Or, d’après une étude Inpes/BVA de 2005, près de 58% des médecins se posent des questions sur l’utilité des vaccins chez l’enfant et 31% sur leur sécurité …
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