À la veille de la finale du Superbowl, l’université de Harvard annonçait le lancement d’une étude sur la santé des joueurs de football américain grâce à une enveloppe de 100 millions de dollars (77 millions d’euros) allouée par le syndicat des joueurs (NFLPA).
Cette fois, c’est la Ligue de football américain (NFL) elle-même qui, associée au conglomérat industriel General Electric (GE), annonce la mise en place d’un programme de diagnostic et de traitement des blessures et dommages au cerveau liés à la pratique de la discipline, de plus en plus décriée. Le président américain Barack Obama avait estimé que les règles de ce sport devraient changer pour réduire la violence des chocs entre joueurs.
Le montant du programme de recherche, qui devrait durer quatre ans, est de 60 millions de dollars (46 millions d’euros). « Notre connaissance du cerveau est bien inférieure à celle de presque tous les autres organes », a rappelé Jeff Immelt, le patron de GE, spécialisé notamment dans l’imagerie médicale. « Avec ce programme, nous allons faire avancer la recherche et l’appliquer aux blessures liées au sport, mais aussi aux blessures de ce type chez les militaires ou encore les victimes de maladies neurodégénératives », a-t-il précisé.
La question de l’impact du football américain sur la santé des joueurs et notamment des commotions cérébrales à répétition inquiète les responsables de la NFL. Des études récentes ont démontré que les joueurs à la retraite développaient souvent de sérieux problèmes, allant jusqu’à des tendances dépressives et mêmes suicidaires. Le suicide en mai 2012 à 43 ans de Junior Seau, un défenseur extrêmement populaire pendant ses vingt saisons en NFL, a retenu l’attention du grand public. Une équipe médicale, après avoir disséqué son cerveau donné par la famille, a constaté qu’il souffrait d’une encéphalopathie traumatique chronique.
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