Les résultats publiés par les deux ORL portent sur 208 enfants âgés de 4 à 16 ans (moyenne 11,84) opérés entre janvier 2007 et décembre 2010. Ils étaient porteurs de perforations tympaniques de diverses tailles et origines persistant depuis plus de 6 mois. Ils ont été scindés en trois groupes. Les groupes 1 et 2 ont bénéficié de deux techniques différentes de myringoplastie traditionnelle, le groupe 3 d’une HAFGM.
Le taux de succès, à un an, a été de 87 % dans le groupe 3, mais similaire dans les deux autres. La réussite était jugée sur l’occlusion de la perforation (100 %), sur l’amélioration auditive et l’incidence des complications. En revanche, la durée d’intervention a été pour les groupes 1 à 3, respectivement, de 65, 74 et 18 minutes.
En quoi consiste cette technique ? De la graisse est prélevée à travers une incision de 5 mm sous la pointe de la mastoïde, derrière le sterno-cléido-mastoïdien. La quantité représente le double de la surface à recouvrir. Les lèvres de l’orifice tympanique sont désépithélialisées. Des morceaux de gélatine absorbable sont disposés dans l’oreille moyenne à travers la perforation. Leur rôle sera de soutenir le greffon graisseux. Ce dernier, tel un bouchon en verre de montre, est inséré dans l’orifice. Il ne doit pas trop dépasser.
Ensuite, une ou deux lames transparentes d’acide hyaluronique sont déposées sur le greffon. Enfin, l’acide hyaluronique est lui-même recouvert de gélatine absorbable imprégnée d’ofloxacine. Aucun autre pansement n’est réalisé et l’enfant peut quitter le milieu hospitalier.
Le greffon bourgeonne progressivement à travers la perforation pour disparaître progressivement en 12 mois. L’occlusion du tympan est stable au bout de 4 mois. Les tests auditifs vont de pair jusqu’au 48e mois de suivi.
« Arch Otolaryngol Head Neck Surg », vol. 137 (n° 12), pp. 1203-1209.
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