De notre correspondante
Elle était attendue à l'ouest, mais elle se fera finalement à l'est, dans une zone déjà très médicalisée. Après le rachat de la polyclinique des Minguettes, à Vénissieux (150 lits), la Mutualité française du Rhône a souhaité faire le point sur la restructuration bipolaire qu'elle a engagée, et qui, selon ses représentants, reste fortement déterminée par la baisse des ressources financières combinée aux exigences accrues de qualité, de niveau d'activité et de respect des normes.
Le projet se présente sous la forme d'un premier pôle nord-est, initialement prévu au nord-ouest : « En effet, nous avions d'abord envisagé une complémentarité avec les cliniques privées Charcot, La Sauvegarde et le Val d'Ouest, implantées dans l'ouest lyonnais », explique Dominique Lebrun, directrice générale des établissements mutualistes du Rhône et de l'Ain. Pour différentes raisons, notamment liées à la collaboration déjà engagée entre ces trois structures, le projet n'a pas abouti. Des contacts plus fructueux établis avec des cliniques du nord-est lyonnais, puis l'abandon de projet de construction d'une grosse clinique dans cette même zone, émis par le groupe Hurrle, ont donc naturellement fait pencher la balance vers la banlieue nord-est. Un choix que la logique semblait d'ailleurs appeler : « Les bassins de population avec lesquels nous sommes habitués à travailler se situent plutôt à l'est », reconnaît Dominique Lebrun.
« Projet médical de territoire »
A terme, ce pôle nord-est pourrait rassembler sur un même site les activités de l'établissement mutualiste de Trarieux (Lyon), de la clinique du Grand Large (Décines), de la maternité de l'Union (Vaulx-en-Velin) et, enfin, de la polyclinique de Rilleux-la-Pape, en difficultés financières depuis plus de un an, et pour laquelle un rachat est désormais évoqué par la Mutualité. Un établissement de 350 lits pourrait ainsi voir le jour à Vaulx-en-Velin : « Nous avons reçu une proposition d'achat de terrain sur cette commune, mais rien n'est décidé pour le moment », précise la directrice générale. Quant au pôle sud-est, déjà bien amorcé par l'acquisition de la clinique de la Roseraie et de la maison de retraite « La Solidage », à Vénissieux, en 2001, il vient d'être renforcé par le rachat de la polyclinique des Minguettes, en mai dernier. Le projet final implique le regroupement de ces activités au sein d'un second établissement de 220 lits, à construire sur la commune de Vénissieux. L'investissement nécessaire pour la mise en application de ce schéma bipolaire est estimé à 130 000 euros par lit.
Par ce projet, la Mutualité du Rhône entend répondre aux objectifs du schéma régional d'organisation sanitaire (SROS), ainsi qu'aux recommandations du plan Hôpital 2007. Dominique Lebrun le confirme : « Nous souhaitons nous inscrire dans une logique de projet médical de territoire qui implique que les établissements remplissent des missions de proximité en obstétrique, en médecine, en chirurgie, et sur le volet de l'urgence. » L'heure est donc au regroupement des plateaux techniques pour étoffer les équipes « afin d'assurer la continuité des soins et conforter nos activités », conclut-elle.
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