Vos malades ont lu
« Sélection du Reader's Digest », mars
De la musique avant toute chose ! Telle pourrait être la conclusion de l'étude que rapporte « Sélection du Reader's Digest ». Le mal de dos est la première cause d'invalidité des moins de 45 ans. D'après des chercheurs de l'université de Salzbourg, écouter de la musique permet d'optimiser les traitements traditionnels contre le mal de dos. Ils ont suivi 65 patients qui souffraient d'une hernie discale ou avaient subi une récente opération du dos. Si tous ont bénéficié de physiothérapie, seule la moitié d'entre eux ont eu droit à vingt-cinq minutes par jour d'exercices de relaxation, selon la technique de l'image guidée, associées à de la musique. Les résultats après trois semaines plaident pour la musicothérapie : l'intensité de la douleur dans le groupe « musique » est moindre que dans l'autre groupe. Selon le psychologue Franz Wendtner, cet effet s'expliquerait par la réduction de la synthèse des médiateurs chimiques à l'origine des sensations douloureuses. N'importe quelle musique, pourvu que son rythme soit calme, pourrait faire l'affaire.
Dans la cacophonie des labels et allégations santé
« 60 millions de consommateurs », hors-série avril-mai
Les Français sont soucieux de ce qu'ils mangent. Selon un sondage réalisé par l'association Consommation, logement et cadre de vie, près de 70 % d'entre eux aimeraient savoir si leur alimentation est bonne pour la santé. Plus de 90 % souhaiteraient être davantage éclairés sur les nutriments qui ont des effets positifs. Face à cette demande, l'information ne manque pas. Multiple et complexe, mêlant informations médicales, commerciales ou nutritionnelles, elle se transforme cependant en une « cacophonie, où il devient très difficile de trouver le moindre repère ».
Pour faire le tri dans cette profusion de message, « 60 millions de consommateurs » propose à ses lecteurs un guide des « aliments santé ».
Vingt-cinq produits sont passés au crible (dénomination, allégation figurant sur l'emballage, dossier du fabricant) et soumis à l'avis d'un expert. Produits laitiers enrichis, huiles et margarines qui jouent la carte de la prévention, biscuits et céréales pour les petits, eaux et boissons dopées au calcium aux vitamines ou en fibres : chaque produit de ces catégories fait l'objet d'une fiche informative qui aide à faire le tri entre les vraies et les fausses promesses. Suit un dossier sur la réglementation en matière d'allégations et d'étiquettes. Cadre réglementaire encore flou, étiquetage confus, le guide analyse leurs principes et conditions d'utilisation. Enfin, il rappelle que la nutrition est affaire d'équilibre. Gérard Pascal, directeur scientifique de nutrition humaine à l'INRA note à ce propos : « La seule chose qui soit établie, c'est qu'une alimentation riche en fruits et légumes joue un rôle protecteur face à certains dérèglements qui sont au cur des maladies cardio-vasculaires et des cancers. » L'erreur est de penser qu'un nutriment agit seul. Là est d'ailleurs la limite des études fondées sur les extractions de vitamines ou de minéraux.
Le médecin, un inducteur d'autoguérison
« Nouvelles Clés », printemps 2003
« Il est bon de commencer par la science, d'apprendre une méthode qui aide à ne pas mettre les pieds dans n'importe quoi. Mais la science ne doit pas devenir un dogme qui ferme les portes, alors que sa vocation d'origine est de les ouvrir. Si la science m'a plu, adolescent, c'est qu'elle est : curiosité, exploration, expérimentation - et bien sûr, vérification des hypothèses. Elle est faite pour avancer, pas pour bloquer, ou alors elle devient scientiste et dangereuse. »
Celui qui parle est psychiatre, diplômé en sciences neurocognitives à l'université de Pittsburgh (Etats-Unis) et élève du prix Nobel Herbert Simon. Français installé aux Etats-Unis, David Servan-Schreiber était promis à une brillante carrière de chercheur et de spécialiste du syndrome de stress post-traumatique, avant de se tourner vers une approche alternative des troubles psychiques.
Dans un entretien avec « Nouvelles Clés », magazine dont la vocation est de poser un nouveau regard sur la connaissance de soi, il affirme : « Je dis qu'on peut même guérir sans médicaments ni psychanalyse. » Jeune psychiatre, le doute le taraude lorsqu'une de ses amies souffrant d'une dépression post-traumatique parvient à se débarrasser de ses troubles par des thérapies dites alternatives. « Je savais que mes traitements n'y seraient pas parvenus. » Deuxième choc, son voyage à Dharmasala. A son retour, il ouvre à l'hôpital de Pittsburgh un centre de médecine complémentaire pour le traitement de fond du stress, de l'anxiété et de la dépression. Une seule condition lui est imposée : mener une activité de recherche, pour essayer de comprendre. C'est là qu'il tente de valider par des recherches universitaires et des communications dans des revues ses méthodes. « Si une médecine marche, qu'importe de savoir pourquoi », estime-t-il. « Guérir sans nuire, à faible coût et sans empêcher des traitements plus classiques, voilà ce que je vise. Quant à trouver les mécanismes explicatifs sous-jacents, cela prendra peut-être des années, mais qu'importe ! » La plus spectaculaire de ces méthodes : l'EMDR (Eye Movement Desenzibilisation and Reprocessing) ou « Intégration émotionnelle ». Cette méthode, fondée sur les mouvements oculaires, induirait le même type de réorganisation de la mémoire que celui des phases de rêve du sommeil paradoxale. En deux ou trois séances, des personnes qui souffrent d'avoir été violées, kidnappées ou torturés sont complètement tirées d'affaire.
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