Selon une étude conduite à Hong Kong, la musique douce réduit l'anxiété et diminue la douleur chez les femmes à qui l'on fait une colposcopie.
Ce travail, prospectif et randomisé, a été conduit par deux équipes de l'hôpital Queen Mary de Hong Kong : l'une du département de gynécologie-obstétrique et l'autre du département de psychologie clinique (Chan et coll.).
Ont été recrutées 220 femmes adressées pour leur première colposcopie. Au hasard, elles ont été affectées soit dans un groupe « musique », soit dans un groupe « sans musique ».
Avant la colposcopie, chacune répondait à la version chinoise d'un questionnaire sur l'anxiété (STAI) et indiquait, grâce à une échelle analogique visuelle, la douleur à laquelle elle s'attendait (douleur anticipée).
Dans le groupe musique, les femmes entendaient une musique à rythme lent pendant toute la durée de la colposcopie. Chez les autres, par définition, l'examen se déroulait sans musique.
Après la colposcopie, on demandait aux femmes d'évaluer à nouveau l'anxiété et la douleur ressenties pendant l'examen.
Résultat :
- dans le groupe musique, les femmes ont ressenti moins de douleurs (score à l'échelle analogique visuelle : 3,32 contre 5,03 dans le groupe sans musique) ;
- toujours dans le groupe musique, les femmes ont éprouvé moins d'anxiété (score de 39,36 au questionnaire STAI, contre 44,16 dans le groupe sans musique).
Les facteurs influençant de façon significative l'anxiété pendant la colposcopie étaient : le score d'anxiété avant l'examen, le score de douleur pendant l'examen et la diffusion ou non de musique. Quant aux facteurs influençant la douleur, il s'agissait de la diffusion ou non de musique et du score final d'anxiété.
« La musique est une stratégie simple, peu coûteuse et facile à utiliser pour minimiser l'anxiété et la douleur pendant la colposcopie », concluent les auteurs.
« Gynecologic Oncology », octobre 2003, vol. 91, n° 1, pp. 213-217.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature