Régime agricole

La MSA veut développer ses réseaux gérontologiques

Publié le 01/04/2004

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« LA PRISE EN CHARGE globale de la personne âgée » est au menu des Journées médicales organisées par la Mutualité sociale agricole (MSA) qui se tiennent à Bordeaux jusqu'à demain et qui réunissent 500 personnes dont 150 médecins-conseils et 200 médecins du travail. Très attachée à « l'alliance du médico-social », la MSA annonce à cette occasion qu'elle va « modéliser » et développer ses réseaux gérontologiques qu'elle a expérimentés sur 19 sites ruraux, de 2000 à 2003, dans le cadre des réseaux Soubie issus des ordonnances Juppé de 1996. Ces réseaux gérontologiques, qui impliquent 1 200 personnes âgées et 400 médecins généralistes pivots, permettent de coordonner l'action des professionnels de santé (en ville et à l'hôpital) et des travailleurs sociaux de la MSA pour favoriser le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes. Constatant l'absence de surmortalité pendant la dernière canicule chez les personnes âgées intégrées à ces réseaux, la MSA veut susciter « la création d'une Fédération nationale des réseaux gérontologiques », chargée de pérenniser ces réseaux par leur transformation en « réseaux de santé » financés par la Sécu.
D'autre part, la MSA se lance dans « un projet de réseau expérimental Alzheimer » afin de « prendre en charge les patients du dépistage-diagnostic à l'entrée en institution et de leur apporter une aide, ainsi qu'à leurs proches, pour franchir les différentes étapes du parcours dans la maladie d'Alzheimer ou de maladies apparentées ». Le projet débutera par une phase de test « sur 5 à 6 territoires ruraux » sélectionnés après contact avec les caisses intéressées.
Par ailleurs, la MSA propose de mettre en place une « politique d'accompagnement des pathologies chroniques du sujet âgé », enjeu « d'autant plus important (pour elle) que 30 % de ses affiliés ont plus de 70 ans et que 20 % sont en ALD » (affection de longue durée). Le deuxième régime d'assurance maladie va orienter cette politique selon quatre axes : harmonisation des admissions en ALD (qui représentent 68 % des remboursements de soins ambulatoires et d'hospitalisation privée chez les plus de 70 ans), « diffusion de référentiels vers les professionnels de santé ou les patients », « promotion du retour d'informations (des médecins-conseils) vers les médecins traitants en terme de suivi thérapeutique » et enfin « programme expérimental d'éducation thérapeutique collective » des malades chroniques.