RÉÉLU pour un mandat de cinq ans à la présidence de la Mutualité sociale agricole (MSA, qui protège 3,5 millions de personnes en maladie), Gérard Pelhate a tracé les priorités du régime agricole à l’horizon 2015 dans un réseau désormais resserré à 35 caisses (contre 72 en 2005). Face aux déficits qui « explosent sous un effet de ciseaux redoutable » (recettes assises sur la masse salariale qui stagnent ; dépenses en progression sous l’impact du vieillissement et des besoins), Gérard Pelhate se réjouit du changement de mentalités et de l’évolution de la gouvernance du régime agricole. « La MSA n’est plus une juxtaposition de caisses, très largement autonomes et plus ou moins coordonnées au niveau national », avance-t-il.
Le président fixe plusieurs objectifs : défi de la performance, d’abord. Devant les délégués de la MSA, Gérard Pelhate a expliqué que, avec des moyens contraints, il faudra « démontrer que nous faisons aussi bien que nos homologues des autres régimes, avec la même productivité en respectant les mêmes standards de qualité sur les services de base ». Et de citer l’accès à l’information et à la plénitude des droits pour les ressortissants, la maîtrise des échéanciers de versement, les délais de remboursement, la sécurisation des procédures, la lutte contre la fraude, la gestion du risque… Défi de la « différence » aussi dès lors que le régime agricole entend apporter depuis toujours à ses assurés une « véritable valeur ajoutée » avec des dispositifs originaux adaptés au contexte local (services en ligne, prestations particulières, politique de prévention sur les territoires, création de maisons de santé rurales...).
Pour la MSA, il faudra donc trouver l’équilibre entre capacité d’innovation renouvelée et aptitude à passer à la phase d’industrialisation et de déploiement. La MSA a décidé de mettre en place trois groupes de travail : sur l’offre institutionnelle, la relation de service et la performance collective du réseau.
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