La MSA appelle les médecins ruraux à regrouper leur cabinet

Publié le 01/07/2002

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« Il faut que les médecins soient assez courageux pour faire des propositions raisonnables, en particulier en termes d'organisation territoriale des cabinets », affirme Jeannette Gros, la présidente de la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA, deuxième régime d'assurance-maladie avec plus de 4 millions de personnes couvertes). A l'approche du début des négociations conventionnelles avec les syndicats de médecins libéraux, la MSA se soucie de maintenir des cabinets médicaux en milieu rural. Jeannette Gros ne remet pas en cause la liberté d'installation mais suggère « des regroupements de cabinets » afin que les praticiens « puissent à la fois faire leurs consultations sans qu'il y ait trop d'attente, assurer les visites et les gardes grâce à leur organisation interne ».
Lors de l'assemblée générale de la CCMSA, Jeannette Gros a martelé que l'accord conclu le 5 juin avec les médecins généralistes, revalorisant la consultation à 20 euros, ne devrait en aucun cas se traduire par une hausse des cotisations ou de la CSG, ni par un prolongement de la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS). « Au moment où beaucoup de secteurs agricoles connaissent une crise très grave, c'est un luxe que l'on ne peut pas se permettre », explique la présidente de la CCMSA, d'autant que les cotisations des exploitants agricoles viennent déjà d'être majorées pour financer leur nouvelle couverture des accidents du travail.
La MSA est prête en revanche à accompagner l'accord en sensibilisant les patients aux prescriptions en médicaments génériques. « Nous allons faire campagne auprès des assurés pour leur dire : "les génériques, il faut vous y habituer" », indique Jeannette Gros. De même, les délégués de la MSA auront à participer à l'évolution des mentalités, quand c'est nécessaire, pour inciter les patients à limiter le recours aux visites à domicile. « Au niveau régional, on a la chance de pouvoir descendre dans les cantons pour demander clairement aux gens d'être citoyensdans la mesure où l'on ne veut pas de hausse de cotisation. »