L A Mutualité sociale agricole (MSA, qui gère les prestations de protection sociale des 4,3 millions de personnes du monde agricole) a adopté, lors d'une assemblée générale exceptionnelle à Montpellier, son plan stratégique pour les cinq années à venir, après dix-huit mois de travaux préalables (« le Quotidien » du 6 octobre 2000).
Compte tenu des mutations agricoles, le deuxième régime de protection sociale fait trois paris pour l'avenir : « La solidarité, la responsabilité comme organisme de Sécurité sociale et la qualité », a indiqué Daniel Lenoir, directeur général de la caisse centrale de la MSA.
En matière de santé, les priorités du régime agricole sont d' « amener les adhérents à mieux gérer leur capital santé, de renforcer la prévention et de s'engager dans la veille sanitaire et de garantir une offre de qualité au meilleur coût ».
Pour les personnes âgées (majoritaires dans la population couverte), la MSA entend « mettre en place un système de détection renforcée des situations de dépendance qui permettrait, en fonction des besoins repérés, de faire évoluer les prestations et l'offre ». La Mutualité sociale agricole « approuve, dans ses grandes lignes », le projet de loi créant, dès 2002, l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), actuellement en cours d'examen au Parlement, même si elle aurait préféré, comme « seule solution pérenne », la création d'un cinquième risque géré par les organismes de Sécurité sociale.
En outre, la MSA a lancé un appel à projets auprès des structures locales de travail, d'accompagnement et d'hébergement protégés, afin d'accompagner et d'héberger en milieu rural les personnes handicapées mentales vieillissantes. La sélection définitive des projets aura lieu le 20 novembre 2001. A moyen terme, la MSA souhaite tirer de ces expériences une politique d'action sanitaire et sociale ciblée.
La proposition de loi, votée au début de mai par les députés, qui crée une nouvelle branche de la Sécurité sociale pour les exploitants agricoles victimes d'un accident du travail, contient « des points à revoir » (sur les indemnités journalières, les accidents de trajet), selon la présidente de la caisse, Jeannette Gros. Elle affirme qu'elle ne veut « aucun litige avec les assureurs », qui avaient jusqu'à présent le monopole de ce risque particulier.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature