De notre correspondant
P OUR les deux grandes causes de mortalité, les cancers et les maladies cardio-vasculaires, les taux de mortalité continuent à baisser et confirment une tendance qui est notable depuis environ dix ans. Les cancers et les maladies cardio-vasculaires provoquent la moitié de la totalité des décès. De même, la mortalité par suicide, homicide ou armes à feu a diminué.
Les épidémiologistes notent toutefois que les décès causés par d'autres maladies sont en augmentation : plus 6,6 % pour les septicémies, plus 5 % pour l'HTA, plus 4 % pour les maladies respiratoires chroniques, plus 3,3 % pour le diabète. Le secrétaire aux Affaires sociales, Tommy Thompson, qui a présenté les résultats obtenus à partir de 99 % des certificats de décès établis en 1999 aux Etats-Unis, ne fait aucun triomphalisme : il déplore « que l'on meure encore de maladies qu'il est possible de prévenir ».
La mortalité par le VIH, qui avait déjà diminué de 70 % entre les années 1996 et 1998, a baissé de 4 % en 1999. Le virus du SIDA n'est plus considéré comme l'une des causes majeures de mortalité, bien qu'il soit la première cause pour les hommes noirs et la troisième pour les femmes noires.
La maladie d'Alzheimer, douzième cause de mortalité en 1998 est passée au huitième rang en 1999. Ce résultat est dû en partie à l'inclusion de la démence présénile dans la catégorie Alzheimer (44 507 décès en 1999).
Dans une autre étude, le CDC tente d'évaluer les services médicaux rendus en prenant pour paramètres le nombre de vies sauvées et le coût des soins. Globalement, il aboutit à la conclusion que la vaccination des enfants et la lutte contre le tabagisme sous toutes ses formes constituent deux aspects très positifs de la médecine préventive.
Il déplore en revanche que les Américains ne soient pas familiarisés avec certains tests de dépistage, comme celui du cancer du côlon, ou avec certaines campagnes de communication, contre la toxicomanie par exemple.
L'étude a examiné 30 exemples de médecine préventive jugés selon le coût et les résultats, et notés de 1 à 5 pour chacune des deux catégories. Les vaccinations contre la poliomyélite et contre les hépatites obtiennent le maximum, soit 10 (deux fois cinq). La prévention de la cécité chez les personnes âgées par le contrôle de la vision et les campagnes contre le tabagisme auprès des adultes sont très bien notées avec neuf. Viennent ensuite la lutte contre la drogue et contre le tabagisme chez les jeunes. Le dosage du cholestérol, les mammographies et les régimes alimentaires n'ont obtenu que la moyenne de 5. Le dépistage de la rubéole chez les femmes et la vaccination antitétanique obtiennent les scores les plus bas.
Enfin, l'étude du ministère de la Justice montre que, dans un tiers des cas d'agression, l'agresseur est un récidiviste qui a déjà attaqué la même victime. Les agressions entre proches appartenant à la même famille ou à la même communauté sont en effet fréquentes : environ 80 % du total contre 20 % seulement qui sont commises par des étrangers. Et les femmes sont plus susceptibles que les hommes d'être attaquées par quelqu'un qu'elles connaissent, à la suite d'un conflit sentimental ou financier. Le ministère dénombre environ 2,6 millions de cas d'agression par an, avec 21 232 décès.
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