Le syndrome de la mort subite du nourrisson serait dû à une production insuffisante de sérotonine selon une étude publiée mardi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). Les auteurs de ces travaux pensent qu'un niveau insuffisant de sérotonine dans le cerveau des nourrissons qui meurent de ce syndrôme pourrait diminuer leur capacité à réagir normalement en cas d'une diminution de l'oxygène ou de taux élevés de dioxyde de carbone (CO2) accumulés en dormant sur le ventre. Cette découverte conforte la nécessité de coucher les nourrissons sur le dos et fournit des indices importants quant à l'origine biologique du syndrome. Les auteurs de l’étude suggèrent que leurs résultats pourraient permettre de développer des tests pour identifier les enfants ayant le plus de risque et d'élaborer des stratégies de prévention.
Pour cette étude, des chercheurs de la faculté de médecine de Harvard menés par le Dr Hannah Kinney, ont examiné de petits échantillons du cerveau de nourrissons décédés dont 35 de mort subite. Ces prélèvements provenaient de la zone cérébrale régulant la température du corps, la respiration, la tension artérielle et le rythme cardiaque. Ces chercheurs ont déterminé que les niveaux de sérotonine étaient 26% plus bas chez les nourrissons victime du syndrome de la mort subite. Les taux d'un enzyme nécessaire pour que le cerveau produise de la sérotonine était également 22% inférieurs chez ces enfants.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature