La mondialisation favorise la dissémination des insectes

Publié le 16/09/2001
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Selon un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, la propagation des ravageurs de plantes, des insectes nuisibles et des épizooties sont les effets « multiples et imprévisibles » de la mondialisation. «  Leur diffusion a souvent été facilitée par l'accroissement et l'accélération du commerce, par la multiplication des échanges de produit frais et d'animaux vivants et par l'ouverture de nouveaux circuits commerciaux », constate le directeur général de l'organisation, le Sénégalais Jacques Diouf.

Un des exemples significatifs cités dans le rapport est celui de la « mouche méditerranéenne des fruits », présente en Espagne, en Italie, en Grèce, au Proche-Orient, et qui a envahi tout le continent africain et la plupart des pays d'Amérique latine. « Si elle s'établissait aux Etats-Unis, la mouche méditerranéenne des fruits causerait plus de 800 millions de dollars de pertes par an sur les plans de la production et de l'exportation », souligne le rapport. Les grands ravageurs de plantes identifiés sont la chenille processionnaire, les acridiens et le quéléa à bec rouge, un oiseau qui peut migrer sur plus de 1 000 kilomètres et qui s'attaque aux céréales en voie de maturation dans les régions semi-arides d'Afrique subsaharienne. L'organisation internationale évoque également les dommages économiques et les risques pour la sécurité alimentaire provoqués par la propagation de la maladie de la vache folle. « L'interdiction des farines animales et une réglementation de l'industrie des aliments pour animaux devraient permettre de mettre fin à la propagation de la maladie dans tous les pays », préconise le rapport.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6968