« Le regard porté par le parti socialiste sur la santé est insuffisant ! » Jean-Marie Le Guen* n’y va pas par quatre chemins. « L’approche du parti socialiste n’est pas la meilleure, car les questions de santé ne sont pas au niveau où elles devraient être. » En particulier en matière de prévention.
Et d’enfoncer le clou : « Bien qu’encore dotés d’éléments d’excellence, notre système n’est plus aussi performant. » Pour preuves, la désertification médicale, l’accès aux soins… n’ont toujours pas de solution. D’où son constat alarmiste et son aspiration à une décentralisation plus importante : « Si le pilotage stratégique doit être national, l’offre de soins doit être gérée dans les territoires de santé. » Quant au financement, les questions de santé doivent être abordées de manière totalement autonome.
Ainsi, l’assurance maladie pâtit d’un sous-financement structurel qui engendre un déficit d’environ dix milliards d’euros sur un budget total de 170 milliards. Un sous-financement « minoré par les prévisions de croissance exagérément optimistes du gouvernement ». D’où « un déficit supérieur de quatre à cinq milliards à celui aujourd’hui prévu ».
Aussi Jean-Marie Le Guen préconise-t-il d’augmenter la contribution sociale généralisée (CSG) et le remboursement de la dette sociale (RDS) et de consacrer une partie de la fiscalité indirecte à l’équilibre du budget de la Sécurité sociale. Autant de recettes qui devraient permettre de soutenir une croissance des dépenses de santé d’environ +2,8 %. Car il faut considérer les dépenses de santé comme un investissement pour la société et donc comme une source de richesse.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature