Etats généraux des élus contre le sida

La mobilisation ne doit pas faiblir

Publié le 23/11/2004

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LES 9es ETATS GENERAUX de l'association des Elus locaux contre le sida (Elcs) se sont tenus le week-end dernier à l'Hôtel de Ville de Paris. L'événement a mobilisé quatre membres du gouvernement, Philippe Douste-Blazy (Santé), Nicolas Sarkozy (Economie et Finances) et les secrétaires d'Etat Xavier Bertrand (Assurance-maladie) et Nicole Guedj (Droits des victimes). Dans un message adressé aux participants, le président de la République a affirmé que « seule une exceptionnelle mobilisation internationale permettra d'enrayer l'effrayante progression » de l'épidémie. La mobilisation doit « associer les Etats, les chercheurs, les acteurs sociaux et associatifs, mais aussi tous les responsables politiques », a-t-il ajouté, en assurant que la « France ne ménagera pas ses efforts » dans ce sens. Il a rappelé que la participation française au Fonds mondial avait triplé et que les efforts se poursuivaient « pour en pérenniser les ressources, en répartissant l'effort entre l'Europe, les Etats-Unis et le reste du monde ». De même, « la France entend jouer un rôle moteur dans l'élaboration d'une stratégie européenne de recherche vaccinale ».
Au niveau national, « la mobilisation ne doit pas faiblir ». L'épidémie continue de progresser, alors que « la vigilance de trop de nos concitoyens se relâche », souligne le chef de l'Etat. Malgré les traitements, « le sida tue encore », rappelle le message, qui invite à « sans cesse améliorer l'information du public », à lutter « sans relâche contre les discriminations ». Enfin, Jacques Chirac a souhaité que « l'on invente de nouvelles solutions pour les personnes dont l'état de santé ne permet pas de rester à domicile ou en appartement thérapeutique, mais qui ne relèvent pas pour autant d'une hospitalisation continue ».
Jean-Luc Roméro, président d'Elcs et conseiller régional UMP d'Ile-de-France, a souhaité que la lutte contre le sida soit déclarée « grande cause nationale ». Ce serait, selon lui, « un signal fort » pour les malades du sida. Lui-même séropositif depuis près de vingt ans, il a déploré que le sida « ne soit plus à la mode ». En dépit d'une recrudescence des contaminations, il existe aujourd'hui « un désintérêt suicidaire ».