La liste des spécialités qui se sont déjà mises en grève commence à devenir longue : gastros, ophtalmos, endocrinologues, dermatos, rhumatos, anatomocytopathologistes et allergologues ont déjà achevé leurs journées de revendication, ils seront prochainement suivis par les pneumologues, les psychiatres, les stomatos, les neurologues, les ORL, les cardiologues, les échographistes, les médecins thermaux et les radiologues.
Le contenu revendicatif varie peu : prise en compte de l'augmentation des charges, revalorisation des honoraires et définition d'espaces de liberté tarifaires. Les dernières spécialités à s'être mises en grève n'échappent pas à la règle, avec cependant quelques nuances : chez les rhumatos, on se félicite bien sûr des 70 % de grévistes, et on se déclare solidaire des revendications communes à l'ensemble des spécialistes. Mais Pierre Monod, président du Syndicat national des médecins rhumatologues (SNMR), ajoute qu'un Livre blanc de la rhumatologie sera publié au début du printemps, et que son syndicat réfléchit à l'organisation avant l'été d'une journée de dépistage gratuit de l'ostéoporose.
Le problème des " anapaths "
Chez les anatomocytopathologistes, on insiste surtout sur la dimension particulière de cette spécialité mal connue : les « anapaths » représentent une spécialité qui n'est que très rarement en contact direct avec les patients et, pour que leur grève soit visible, il faudrait qu'elle se prolonge au moins huit jours ; c'est donc une grève symbolique. Jean-Paul Donzel, président du syndicat des « anapaths » (SNMACPF), ajoute que, dans sa spécialité, 75 % des honoraires sont engloutis par les frais, qu'en outre, la loi Kouchner sur les droits des malades pose des problèmes : des patients qu'ils n'ont jamais vus et dont ils ignorent le profil psychologique leur demandent maintenant de leur envoyer directement les résultats de leurs analyses. Enfin, chez les dermatos, on assure que le mot d'ordre de grève a été suivi par une grande majorité des leurs. Jacques Martel, du Syndicat national des dermato-vénéréologues (SNDV), précise qu'il faut absolument que les revendications des spécialités cliniques soient prises en compte de façon prioritaire. Et de regretter que, à la différence des cardiologues, par exemple, la nomenclature des dermatos ne leur permette pas d'ajouter des actes techniques à la consultation.
Prochaine journée de grève des spécialistes : jeudi 26 septembre, avec les pneumologues.
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