Le PS s'inquiète pour l'hôpital

La mise en garde de Pigement

Publié le 12/10/2004

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LE Dr CLAUDE PIGEMENT, délégué national du PS aux questions de santé, s'inquiète pour l'avenir de l'hôpital à plusieurs titres. Au premier rang de ses préoccupations : le projet de directive européenne relative au temps de travail (« le Quotidien » du 28 septembre). « Il représente une régression sociale évidente en remettant en cause la durée hebdomadaire légale du travail à 48 heures. Et à l'hôpital, comment va-t-on faire ? Comment va-t-on séparer dans le cadre d'une garde ce qui relève de l'actif et ce qui relève de l'inactif ? », s'interroge le Dr Pigement. Pour le PS, qui soutient les syndicats de praticiens hospitaliers partis en guerre contre le projet de Bruxelles, le doigt est mis « dans un engrenage pernicieux ».
L'Ondam (Objectif national des dépenses d'assurance-maladie), dont Philippe Douste-Blazy a laissé entendre que la déclinaison hospitalière avoisinerait les + 3,6 % en 2005, est un autre sujet sensible pour le PS : « Nous sommes de nouveau dans une politique de restriction budgétaire », commente Claude Pigement.
Le délégué national du PS considère enfin que « le fossé est en train de se creuser entre les directeurs et les personnels et médecins hospitaliers ». Une situation qui n'est pas de nature, selon lui, à favoriser la modernisation nécessaire de l'hôpital public. « Tout s'additionne pour le climat déjà délétère à l'hôpital se dégrade encore un peu plus », regrette Claude Pigement.