TOBIAS KURTH, Christophe Tzourio et coll. (INSERM-Université Pierre-et-Marie-Curie U708) ont étudié 1 188 participants de la cohorte EVA, âgés de plus de 65 ans, recrutés dans la population générale à Nantes et suivis pendant une dizaine d’années.
Les résultats montrent que 21 % des personnes ont présenté des céphalées sévères au cours de leur vie.Pour plus de 70 % d’entre elles, il s’agissait de migraines.
Les IRM des participants ayant des céphalées sévères montrent un risque multiplié par 2 d’avoir des images signifiant la présence de lésions des microvaisseaux (hypersignaux au niveau de la substance blanche, infarctus cérébraux), comparativement aux sujets non céphalalgiques.
En revanche, concernant les scores cognitifs, il n’y a pas de différence entre les différents groupes, y compris chez les personnes ayant des céphalées sévères.
On note chez les personnes ayant une migraine avec aura (2 % de l’échantillon), une augmentation spécifique des infarctus cérébraux silencieux et un nombre plus important d’images d’hyperdensité de la substance blanche mais sans atteinte cognitive décelable.
Les auteurs sont partis de travaux récents, notamment l’étude CAMERA, où l’examen du cerveau de migraineux par IRM montre l’existence plus fréquente de lésions de microvaisseaux du cerveau comparativement au reste de la population.
« Malgré la présence accrue de lésions des microvaisseaux, cette pathologie n’augmente pas le risque de déclin cognitif », concluent les auteurs.
« BMJ », édition en ligne en open access, publiée le 18 janvier 2011, doi :10.1136/bmj.c7357.
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