Jusqu’ici, la biologie des cellules souches hématopoïétiques (CSH) humaines restait mal comprise en raison de la rareté de ces cellules et du manque de méthode pour isoler les CSH des progéniteurs multipotents (PMP), afin d’obtenir des populations pures pouvant être analysées sur le plan biologique et moléculaire.
Dans une étude publiée par « Science », Notta, Dick et coll. ont réussi à purifier les CSHs, séparant les CSHs des PMPs. Ils révèlent que la cellule CSH peut être reconnue par le marqueur spécifique CD49f, une molécule d’adhésion exprimée à la surface des CSHs.
« Cette découverte signifie que nous avons maintenant une feuille de route de plus en plus détaillée du système de développement des lignées cellulaires sanguines humaines, incluant la cellule souche tant recherchée », déclare le Pr John Dick (University of Toronto, Canada). « Nous avons isolé une cellule unique qui produit toutes les branches du système sanguin, ce qui est essentiel pour maximiser le pouvoir potentiel des cellules souches dans un plus grand nombre d’applications cliniques. »
« Depuis le commencement de la recherche scientifique sur les cellules souches, les chercheurs ont été en quête de l’insaisissable filon mère – la cellule souche pure et unique qui pourrait être contrôlée et multipliée en culture avant la transplantation chez un patient. Récemment, les chercheurs ont commencé à exploiter les cellules souches trouvées dans le sang du cordon ombilical ; cependant, pour de nombreux patients, un échantillon d’un donneur unique n’est pas suffisant. Ces nouveaux résultats représentent un pas majeur pour produire des quantités suffisantes de cellules souches afin d’élargir leur usage clinique et de réaliser ainsi les promesses de la médecine régénérative pour les patients. »
« Science » 8 juillet 2011, Notta et coll.
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