Pour un généraliste sur deux (44 %), l’avis de l’urologue est requis en priorité lorsque l’hypertrophie bénigne de la prostate s’aggrave : persistance et une exacerbation des signes fonctionnels, malgré la mise en place d’un traitement de première intention, ou la survenue de complications. « Les patients se plaignent de dysurie ou de pollakiurie de plus en plus gênante. Les complications sont des infections urinaires et des problèmes de rétention aiguë ou chronique », précise le Dr Dominique Lagadec, urologue à la clinique de la Loire de Saumur.
C’est pour un sondage ?
Les armes thérapeutiques ne manquent pas : phytothérapie, inhibiteurs de la 5-alpha-réductase, bêtabloquants (à manier avec prudence en raison de leur effet hypotenseur). Il est également possible de prescrire une association de ces deux derniers traitements, « car on s’est rendu compte que ça donne de bons résultats, surtout pour les adénomes très volumineux. Mais cela représente un double coût », explique le spécialiste. Si les changements de stratégie thérapeutique ne donnent pas de meilleurs résultats, il est recommandé de se tourner vers le spécialiste. Après un sondage urinaire maintenu 24 ou 48 heures, pour mettre la vessie au repos, le patient peut repartir avec un traitement si sa vessie reprend une fonction correcte, sinon l’intervention est envisagée. Un patient qui se présente en consultation en situation de rétention aiguë ou chronique doit également être adressé à l’urologue car il est un candidat probable à la résection endoscopique. « Il faut aussi savoir passer la main en cas d’hématuries. Peu courantes, elles ne sont pas toujours dues à l’adénome et des examens supplémentaires sont nécessaires pour écarter une tumeur de la vessie ou des reins », conclut le spécialiste.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature