La médecine tropicale longtemps oubliée par les Nobel est à l’honneur. Loin des thérapies ciblées ou des dernières recherches issues de l’immunothérapie, le mode de découverte classique des médicaments, fruit du hasard et de la nécessité, est ainsi récompensé à travers l’artémisinine et l’avermectine. L’Irlandais William Campbell et le Japonais Satoshi Omura ont été distingués pour la découverte de l’avermectine et de son dérivé l’ivermectine indiqués dans des maladies parasitaires comme l’onchocercose, la filaire lymphatique mais aussi la gale. Cette distinction illustre la qualité d’un travail collaboratif entre un institut de recherche et un laboratoire pharmaceutique, à savoir les travaux du Japonais sur les nouvelles souches de bactéries streptomyces et l’application pratique réalisée au sein du laboratoire américain Merck par l’Irlandais William Campbell.Quant à la Chinoise Youyou Tu, à travers l’attribution du prix Nobel, c’est aussi la médecine traditionnelle chinoise qui est ainsi mise en lumière. Alors que les effets des traitements classiques contre le paludisme s’épuisaient, l’artémisinine a pris le relais. Et a entraîné le recul de la maladie d’un tiers depuis les années 2000. Mais faut-il encore parler de médecine tropicale ? L’artémisinine est aussi en France utilisé dans la prise en charge des accès palustres. Enfin, ces prix Nobel s’inscrivent dans la prise de conscience d’un monde globalisé où les maladies infectieuses se moquent des frontières et des espaces Schengen. En témoigne également le prix Lasker décerné en septembre dernier à Médecins sans Frontières pour son engagement exemplaire dans la lutte contre Ebola.
La médecine tropicale nobélisée
Publié le 30/10/2015
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Source : Décision Santé: 303
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