Le Syndicat français de médecine physique et de réadaptation (SYFMER) organise ce samedi matin à Paris une matinée d’information* à destination des internes pour présenter les spécificités de cette spécialité et les opportunités d’exercice en secteur libéral. Selon les dernières statistiques de l’Ordre des médecins, quelque 1 850 praticiens sont actuellement en activité dans cette discipline, dont un quart environ ont un exercice libéral ou mixte.
Mais les nouveaux inscrits à l’Ordre sont très majoritairement salariés (95 % en 2011).
« Le libéral offre pourtant des possibilités de carrière intéressantes et méconnues », explique le Dr Georges de Korvin, président du SYFMER. A l’occasion de cette rencontre, les internes seront initiés à la nomenclature spécifique et à la gestion.
Cabinets innovants
La spécialité est vieillissante (la majorité des praticiens a plus de 55 ans) mais les renforts arrivent depuis quelques années. Un bataillon de 89 nouveaux internes prendra ses fonctions le 1er novembre.
Comme l’ensemble du corps médical, la spécialité se féminise (les femmes sont majoritaires chez les moins de 50 ans). « Il y a peu de gardes et il est possible de travailler à temps partiel sans que cela soit nocif à la carrière, analyse le Dr de Korvin. Un des attraits de la médecine physique, c’est aussi l’exercice au sein d’une équipe, en cabinet pluridisciplinaire ou en clinique ». Des modèles innovants de cabinets se sont développés avec succès dans plusieurs grandes villes de France, ajoute le Dr de Korvin.
Le large champ d’intervention de la spécialité séduit les futurs médecins. « La médecine physique et de réadaptation touche à de nombreux domaines de la médecine souvent intriqués : neurologie, orthopédie, cardiologie, urologie, pédiatrie... et c’est probablement la spécialité la plus propice à l’exercice de la médecine du sport à haut niveau », témoigne Thibaud Lansaman, président de l’association des jeunes MPR (AJMER).
Une expertise à valoriser
Après deux années difficiles qui ont vu cette spécialité subir une forte baisse de leurs revenus (-12,4 % en 2013), la médecine physique est en quête de reconnaissance. « Nous sommes davantage que des consultants, explique le président du SYFMER. Nous sommes les maîtres d’œuvre de la réadaptation et cela doit apparaître dans la convention médicale. »
Le syndicat souhaite que les actes d’évaluation fonctionnelle cliniques lourds et de coordination soient valorisés par des majorations spécifiques (suivi des lombalgies chroniques ou des patients cérébrolésés après un AVC ou un traumatisme crânien).
Avec le vieillissement de la population, le développement de l’ambulatoire et la diminution des temps de séjours, la médecine physique et de réadaptation devrait avoir un rôle actif à jouer pour répondre à des besoins de soins toujours croissants.
* La réunion d’information se tient le samedi 11 octobre de 8H45 à 13h à l’hôtel Ibis au 48 rue des Plantes, 75014 Paris.
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