Le schéma régional d’organisation sanitaire de troisième génération (Sros 3) de la Martinique a listé une série de priorités pour améliorer l’offre de soins sur l’île, notamment en psychiatrie et en périnatalité.
Car la Martinique se démarque par de mauvais indicateurs dans ces deux disciplines. Les conduites addictives se multiplient, et les réponses s’avèrent insuffisantes. C’est donc une politique de santé mentale que prévoit de bâtir le Sros 3, en diversifiant les prises en charge, et en augmentant les capacités d’hospitalisation en psychiatrie.
Les besoins sont aussi pressants en matière de périnatalité : en Martinique, le taux de prématurité représente 11,5 % des naissances, contre 7,2 % pour l’indice national. Le Sros 3 insiste sur la nécessité de renforcer les compétences hospitalières pour accompagner plus efficacement les femmes enceintes.
Côté urgences, l’objectif est de fluidifier la prise en charge (entre 2001 et 2004, le taux de passage aux urgences a augmenté de 28 % au SAU de Fort-de-France). Le Sros 3 martiniquais préconise la mise en place de réseaux et l’organisation des urgences par spécialités. Les médecins libéraux de l’île sont par ailleurs priés de davantage s’impliquer dans la permanence des soins.
Le CHU de Fort-de-France devra mettre son plateau technique aux normes parasismiques. Et développer les coopérations avec les professionnels libéraux et les autres établissements (quinze au total sur la Martinique), pour mieux prendre en charge les personnes âgées. Le Sros 3 prévoit, dans ce but, la création d’une filière gériatrique complète pour la Martinique.
En cancérologie, le Sros 3 prévoit de profondes réorganisations de l’offre de soins en vue de réduire les délais d’attente pour l’obtention des traitements et des examens – une situation liée à la pénurie en Martinique d’oncologues et de radiothérapeutes.
Et en médecine spécialisée, un réseau ville-hôpital sera créé pour une meilleure prise en charge de la drépanocytose, une maladie génétique répandue aux Antilles. L’objectif est d’assurer une équité de traitement et d’accès au diagnostic pour l’ensemble des Martiniquais.
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