La manif des infirmiers anesthésistes dégénère sous les fenêtres de Bachelot

Déjà, la précédente manifestation il y a quinze jours avait été houleuse et des feux avaient été allumés devant le ministère de la Santé. Mardi le climat était de nouveau particulièrement tendu avenue de Ségur entre les policiers et quelques milliers d’infirmiers anesthésistes qui manifestaient dans le cadre d'une journée de grève nationale pour réclamer notamment la reconnaissance au niveau master (bac+5) de leur spécialité. Des projectiles ont été lancés par des infirmiers-anesthésistes contre la façade du ministère de la santé, les forces de l'ordre ont procédé à des tirs de gaz lacrymogène et quatre interpellations ont été effectuées, selon la police. Roselyne Bachelot a réagi avec vigueur, regrettant «profondément les violences inacceptables commises en marge de la manifestation des infirmiers anesthésistes» et stigmatisant «des éléments incontrôlés et extrémistes qui se sont livrés à des actes de violences». Dans un communiqué, la ministre rappelle qu'un engagement a été pris pour qu’aboutisse avant la fin de l’année 2010 le processus de masterisation du diplôme d’infirmier anesthésiste.