Traitement antihypertenseur

La manidipine, dernière-née des dihydropyridines

Publié le 04/01/2005
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NOUVEL INHIBITEUR CALCIQUE, la manidipine entraîne une baisse régulière et persistante des pressions artérielles systolique et diastolique dès la quatrième semaine de traitement. Hautement lipophile, cette molécule a un fort potentiel de liaison membranaire et une longue durée d'action. La dose initiale recommandée, 10 mg/j, peut être portée à 20 mg/j. Ces posologies fournissent effet antihypertenseur stable sur vingt-quatre heures, qui s'est révélé comparable à ceux d'autres inhibiteurs calciques.
La manidipine est efficace chez les hypertendus diabétiques et chez les sujets âgés, sans provoquer d'hypotension orthostatique significative chez ces derniers. Elle normalise près de 50 % des patients en monothérapie.

Pas de modification de la concentration de noradrénaline.
Pour certains, l'activation sympathique serait responsable des œdèmes de cheville fréquemment observés avec les dihydropyridines. Ce phénomène dépendrait de caractéristiques propres à chaque molécule et ne serait pas lié à un effet de classe. Ainsi, la survenue d'un œdème des chevilles apparaît moins fréquente avec la manidipine et la lacidipine. Ces résultats pourraient s'expliquer par une activation différente du système sympathique : contrairement à ce que l'on observe avec d'autres dihydropyridines, la manidipine ne modifie pas la concentration de noradrénaline plasmatique.
Par ailleurs, la manidipine améliore la perfusion rénale et n'augmente pas la protéinurie, effets bénéfiques qui seraient également liés à une moindre activation sympathique.

> IRENE DROGOU

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7659