Le deuxième volume - sur les quatre tomes attendus - de la picaresque et séduisante saga de Bernard Mahoux, qui retrace le destin d'une famille qui fut, au XIIè siècle, aussi puissante que la famille des comtes de Toulouse et qui a disparu de la mémoire du Moyen Age, les Trencavel.
Peut-être à la suite d'une malédication lancée, en 1168, par une femme anonyme alors que Roger Trencavel se montrait sans pitié pour les bourgeois de Béziers qui avaient assassiné son père un an auparavant.
Alternant le ton du journal intime et un style narratif enlevé, le premier tome, sous-titré « Adélaïs, comtesse de Toulouse », nous avait fait connaître cette jeune princesse volontaire, donnée par son père le comte de Toulouse pour sceller la paix avec son voisin Roger Trencavel, vicomte d'albi, Carcassonne et Béziers, alors qu'elle avait douze ans.
Dans ce deuxième livre, huit ans ont passé et déjà plane sur les villes languedociennes l'ombre de la répression contre la religion cathare. Quant à Adélaïs, dans la splendeur de ses vingt ans, elle doit se défendre de la concupiscence du roi Alfonse d'Aragon et de la duplicité de son propre mari, qui n'hésite pas à l'utiliser comme appât. Heureusement, elle est toujours aimée d'Aimeric de Castelnau, un beau chevalier qui manie la vielle aussi bien que l'épée.
Une épopée de lumière et de ténèbres qui a pour cadre le midi de la France - l'auteur est historien au Service départemental de l'architecture et du patrimoine de la Haute-Garonne - à une époque où, les Bonshommes de l'Eglise cathare représentant une concurrence dangereuse pour les prélats de l'Eglise romaine, il n'était pas bon de se tromper dans le choix de ses alliances et où se précise le choc de deux cultures, l'une encore rattachée à une rudesse médiévale et rustique, l'autre déjà envolée vers un raffinement courtois et poétique.
Un roman historique dont le souffle romanesque n'a rien à envier à la précision de l'information.
Editions Aubéron, 364 p., 22 euros
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