Réalisation
Michel Deville (voir interview)
Année de réalisation
1999
Scénario
Michel Deville et Rosalinde Deville, d'après le roman « La Maladie de Sachs » de Martin Winckler
Durée
103 minutes
Distribution
Albert Dupontel (Dr Bruno Sachs)
Valérie Dréville (Pauline Kasser)
Dominique Reymond (Mme Leblanc)
Etienne Bierry (M. Renard)
François Clavier (Dr Boulle)
Nathalie Boutefeu (Viviane, la serveuse)
Philippe Lehembre (M. Guilloux)
Marianne Groves (la voisine d'en face)
Lucienne Hamon (Mme Sachs, la mère)
Marie-France Santon (Mme Borgès)
André Thorent (M. Guénot)
Récompenses
Prix de la critique 2000 : prix Méliès du meilleur film français.
L’histoire
Dans le cabinet du docteur Bruno Sachs, les consultations se suivent à un rythme effréné. Dans son cabinet défilent toutes sortes de malades, gravement atteints, ou imaginaires. Malades du corps et de l'âme. Du vieillard plaintif à l'adolescente étouffée par sa mère, Sachs écoute patiemment les angoisses et tente de soulager les souffrances.. Dans le village, le personnage est un mystère et on glose sur sa vie privée ; on observe ses allées et venues. Confronté à la souffrance, à l'angoisse, à la violence des rapports humains, à tout ce qui rend malade, le Dr Sachs, révolté contre l'arrogance du savoir médical et le sentiment de son insuffisance, tombe malade de lui-même. C'est la maladie de Sachs. Le médecin se sert alors de l’écriture comme thérapie et noircit des cahiers. Lorsqu'il rencontre et commence à soigner Pauline, lentement, l'amour lui apprend à ne plus avoir peur de la souffrance et à croire au bonheur.
Les critiques à la sortie
Formidable adaptation, aussi, comme un tricot de vie ! Une maille à l'endroit de bonheur, une maille à l'envers de souffrance. On rit, on s'émeut, on aime. Que dire de plus ? (Le Parisien).
Michel Deville n'évite (...) ni l'effet du panel sociologique, ni la fabrication maniériste d'un propos qui se voudrait réaliste (Le Monde).
Dans ce film émouvant, drôle, virtuose, mais aussi profond, Michel Deville, comme il aime le faire, prend tous les risques : dans le montage, dans les rapports entre les voix off et l'action principale, dans les structures du récit. (L’Événement du jeudi).
Michel Deville, une fois n'est pas coutume, paraît se soucier de proximité plus que de style. Mais son film a la mine grise et l'air grippé : pris de fièvre humanitaire, il ne fait qu'éternuer mécaniquement des anecdotes. (Télérama).
Sans fard ni apprêts, le cinéma de Deville n'a jamais eu aussi triste mine. Mais c'est dans cet état de délabrement qu'on le préfère, débarrassé des afféteries pénibles de ses comédies libertines de cuistre mémoire. (Libération).
Le Dr Martin Winckler, à propos de l’adaptation de son livre au cinéma
Le 14 avril 98, un coup de fil des Editions P.O.L. m'annonce que Michel Deville a lu « La Maladie de Sachs » et envisage d'en faire un film. A ce moment-là, le livre n'était pas un succès de librairie et le Livre Inter ne lui avait pas été décerné. J'étais loin de m'attendre à ce que quiconque veuille adapter mon « pavé » à l'écran (...).?Dans ma mémoire de cinéphile, le nom de Michel Deville est associé à des films très personnels, et par-dessus tout à l'adaptation d'un bouquin formidable : « Le dossier 51 ». Le roman de Gilles Perrault partage avec le mien un point commun essentiel : il décrit un individu au travers de ce que les autres savent, disent et découvrent de lui. Transposer ce livre à l'écran était une gageure, mais Deville en avait fait un film magistral sans sacrifier l'esprit du livre(...).?Pour ma part, je suis un écrivain comblé : le film de Michel Deville est si dense que je défie quiconque de lui reprocher d'avoir « coupé » dans le roman.(...) Il n'a pas « adapté » « La Maladie de Sachs », il l'a adoptée.
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