La progression de la maladie de Parkinson ne se limite pas à l'aggravation des signes, mais elle s'étend par un enrichissement sémiologique : il faut reconsidérer le diagnostic à tout moment.
Destruction sélective et progressive des neurones dopaminergiques du locus niger, la maladie de Parkinson intéresse 175 000 sujets en France, selon l'étude EuroParkinson de Rijk (1997). La prévalence est égale à 1,6 % et elle varie avec l'âge. La progression de la maladie ne se limite pas à l'aggravation des signes, mais elle s'étend avec un enrichissement sémiologique graduel : il faut reconsidérer le diagnostic à tout moment.
Il faut traiter pour « le meilleur confort du malade, le plus longtemps possible ». Parmi les traitements, on distingue les antiparkinsoniens majeurs (lévodopa, agonistes dopaminergiques), les antiparkinsoniens mineurs, tels que l'amantadine, les anticholinergiques (à proscrire après 65 ans), les inhibiteurs de la MAO-B, inhibiteurs de la COMT (renforce l'action de la L-dopa).
Pour éviter les fluctuations des effets moteurs, et notamment les akinésies de fin de dose, il faut fractionner les prises de L-dopa, car elle inhibe sa propre absorption, renforcer le traitement par un agoniste ou utiliser soit des formes de L-dopa à libération prolongée, soit ajouter un inhibiteur de la COMT, soit prescrire un agoniste parentéral (en particulier pour les phénomènes on-off).
Les dyskinésies traduisent un surdosage (milieu de dose) ; le traitement doit être adapté à l'analyse sémiologique des dyskinésies : il faut diminuer les doses unitaires de L-dopa en fractionnant davantage les prises, en réduisant la posologie de la L-dopa et en ajoutant un agoniste dopaminergique.
La stimulation du noyau sous-thalamique est une opportunité de traitement pour les patients développant une dyskinésie sévère, qui répondent à la L-dopa et n'ont pas de troubles cognitifs.
Les pompes d'apomorphine améliorent de 30 à 40 % les signes moteurs.
D'après un atelier parrainé par les Laboratoires SmithKline Beecham, animé par le Pr Marc Ziegler (neurologue, hôpital Léopold-Bellan, Paris).
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