DANS LE CADRE du récent congrès de l'EADV (European Academy of Dermatology and Venereology), les résultats d'une étude de phase II ont été présentés mettant en évidence l'efficacité et la sécurité d'emploi de l'efalizumab (Raptiva), anticorps monoclonal humanisé recombinant, dans le traitement du psoriasis.
Réalisée dans 170 centres de 18 pays européens, cette étude a inclus 1 255 patients atteints de psoriasis modéré à sévère, qui n'avaient pas répondu, avaient des contre-indications ou une intolérance au traitement traditionnel (comprenant ciclosporine, méthotrexate, photothérapie).
Une injection sous-cutanée chaque semaine.
Cette étude a comporté une première phase de 12 semaines, durant laquelle les patients ont reçu une injection sous-cutanée chaque semaine de Raptiva (1 mg/kg/semaine), puis une période supplémentaire de 8 semaines durant laquelle les patients répondeurs ont continué à recevoir Raptiva.
Au terme de la première phase de traitement, la majorité des patients (68 %) ont été considérés comme répondeurs (bons, excellents ou parfaits selon la classification PGA). Cette efficacité était maintenue dans le temps et 79,5 % étaient répondeurs à la semaine 20 (bons ou meilleurs selon la classification PGA). Ces résultats ont également montré que la qualité de vie continuait d'être améliorée après 12 semaines.
De plus, Raptiva a montré un très bon profil de sécurité, confirmant les résultats antérieurs. La plupart des effets secondaires constatés étaient légers à modérés et retrouvés chez environ 5 % des patients : céphalées (25,5 %), fièvre (9,6 %), syndromes pseudo-grippaux (8,5 %) et arthralgies (5,6 %). Une exacerbation de la maladie a été constatée chez 9,2 % des patients considérés comme non-répondeurs à la semaine 20, pendant ou après le traitement. Aucun cas de maladie maligne ou d'infection, notamment opportuniste, n'a été rapporté.
Cette étude a également montré que Raptiva avait été efficace lors d'atteintes de sites difficiles à traiter : cuir chevelu (50 % d'amélioration chez plus de 50 % des patients après 4 semaines de traitement) ; région palmoplantaire (69,4 % d'amélioration, à la semaine 12) ; ongles (diminution de 10 % du NAPSI – Nail Psoriasis Severity Index), après 12 semaines de traitement.
Conférence de presse internationale, organisée par Merck Serono, dans le cadre de l'EADV (European Academy of Dermatology and Venereology), Paris, à laquelle participaient : R. Hannaford (Royaume-Uni), W.-P. Gulliver (Canada), M. Bagot (France) et C. English (États-Unis).
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